L’Iran dément les affirmations du Qatar sur le dossier nucléaire
Après l’échec de la médiation qatarie de l’Iran pour conclure l’accord nucléaire, et l’échec de l’UE à faire dérailler le nouvel ambassadeur d’Iran, Tamim ben Hamad, en envoyant Enrique Mora – coordinateur des discussions pour raviver l’accord nucléaire iranien à Téhéran afin d’imposer les conditions occidentales à l’Iran, indépendamment de l’émir et de la médiation du Qatar – Doha s’est servi de ses propres fonctionnaires pour faire des reportages comme si un accord avait été conclu.
Le ministre qatari des Affaires étrangères, le Cheikh Mohammed ben Abderrahmane Al‑Thani, a déclaré samedi dans des déclarations diffusées par la chaîne de télévision par satellite Al Jazeera que les dirigeants iraniens étaient prêts à accepter un compromis sur le « dossier nucléaire iranien », en référence à des discussions sur la réactivation de l’accord nucléaire entre l’Iran et les puissances mondiales. Mais Téhéran a confirmé son engagement envers Enrique Mora en rejetant la médiation par pays.
Téhéran a répondu aux informations du Qatar présentées sur Al Jazeera et par l’intermédiaire du Ministre qatari. Dans une déclaration, le Ministre iranien des affaires étrangères a déclaré : « Les déclarations du Guide suprême, Ali Khamenei, sont erronées dans la traduction, soit accidentellement, soit intentionnellement à des fins de propagande ».
Le porte-parole du Ministère iranien des Affaires étrangères, Said Khatib Zadeh, a déclaré que le Guide Suprême n’avait pas fait d’observations sur le compromis, mais a dit à l’émir du Qatar, « Nous avons toujours dit que les négociations devaient être productives et non une perte de temps, et les Américains savent ce qu’il faut faire pour le faire ».
Khatib Zadeh a ajouté : « Il ressort clairement du contexte des déclarations du guide que la balle est sur le terrain des États-Unis, qui doit prendre une décision politique judicieuse pour s’acquitter de ses obligations ».
L’émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al Thani, qui a rencontré Khamenei lors d’une visite en Iran ce mois-ci, s’est dit optimiste quant à la possibilité d’un accord entre les États-Unis et l’Iran, et a exprimé sa volonté d’aider dans ce sens.
L’Iran et les États-Unis ont mené des pourparlers indirects au cours de l’année écoulée pour raviver l’Accord de Téhéran de 2015 sur le nucléaire avec les puissances mondiales, mais les négociations ont stagné.
Téhéran a déclaré à plusieurs reprises que Washington devait prendre la décision politique de respecter les lignes rouges de l’Iran, y compris de retirer les Gardiens de la Révolution de la liste noire des terroristes américains.
Les fuites des médias indiquent que le Qatar aurait un intérêt commun avec l’Iran à supprimer la GRI de la liste des terroristes, car cela donnerait aux GRI une plus grande liberté de circulation et de contrebande d’armes pour les Houthis et les autres terroristes soutenus par l’Iran dans la région.