Politique

L’Iran comme principal refuge potentiel pour les Frères Musulmans en cas de départ du Qatar.. Comment?


L’Iran représente l’une des principales options et refuges pour les dirigeants du groupe terroriste des Frères musulmans si les pressions régionales et internationales les poussent à quitter Doha, en raison des relations étroites entre l’organisation des Frères musulmans et l’Iran depuis les années 1950, selon une récente étude.

Selon Salim Mohammed Al-Zaanoun, auteur de l’étude publiée par le Centre Rawabet pour les recherches et les études stratégiques, il est possible que l’organisation élabore un « plan préventif » pour faire face à un scénario potentiel où Doha déciderait d’expulser ses dirigeants et membres, afin d’éviter un état de chaos et de confusion au sein de l’organisation.

Dans ce type de plans, les actions sont menées selon un système de phases et de priorités, avec pour priorité absolue le départ des dirigeants connus lors de la première phase, suivi par l’évacuation des personnes inscrites sur les listes de terroristes annoncées par les trois pays et l’Égypte lors de la deuxième phase, comme le rapporte l’Agence Ammon citant l’étude.

L’étude a révélé les principaux critères des refuges potentiels pour les Frères musulmans, résumés en trois critères principaux : la disposition des refuges potentiels (les pays) à accueillir les dirigeants et les cadres de l’organisation malgré leur étiquetage en tant que terroristes et les institutions liées, la marge de manœuvre politique, économique, sociale et médiatique de l’organisation dans les nouveaux refuges, sans poursuites judiciaires, et la force des relations entre les nouveaux refuges (les pays) et les pays classifiant l’organisation comme terroriste, en particulier les trois pays du Golfe et l’Égypte.

L’organisation internationale des Frères musulmans a réussi à créer un vaste réseau de centres de recherche et de réflexion, de médias, d’institutions de la société civile, et d’associations caritatives et prêcheuses légalement reconnues à travers le monde, qu’elle utilise comme couverture pour ses activités politiques, économiques, sociales, médiatiques et organisationnelles.

Ces centres sont concentrés dans tous les pays européens, en particulier au Royaume-Uni, en France, ainsi qu’aux États-Unis, au Pakistan, en Malaisie et en Afrique du Sud. Ces pays peuvent accueillir les cadres de l’organisation à titre personnel (individuellement) et non en tant qu’organisation, et ne permettront pas à l’organisation de gérer ses activités depuis leurs territoires, pour deux raisons : la préservation de leurs relations avec les trois pays du Golfe et l’Égypte, et la sécurisation de leur front intérieur.

Les Frères musulmans entretiennent des relations étroites avec certains pays ainsi qu’avec des partis islamiques affiliés aux Frères musulmans qui jouent un rôle influent sur leurs gouvernements. Dans ce contexte, la Turquie, la Tunisie et l’Iran apparaissent comme des refuges potentiels pour accueillir les Frères musulmans en tant qu’organisation, en leur fournissant un environnement propice à travailler librement dans tous les domaines, selon l’agence.

L’étude conclut en soulignant que « dans tous les cas, les refuges potentiels ne possèdent pas les privilèges dont bénéficie l’organisation des Frères musulmans durant son séjour au Qatar, en termes de soutien financier généreux, de liberté totale de mouvement à tous les niveaux et d’un environnement sécurisé. L’organisation pourrait se déplacer vers l’un des nouveaux refuges, mais elle perdra certains des privilèges disponibles à Doha. »

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page