L’Iran autorise Al-Soudani à décider du sort des factions irakiennes qui lui sont loyales

Le commandant de la Force Qods des Gardiens des révolutions iraniennes, Ismaël Qaani, a précédé la visite du Premier ministre irakien Mohammed Chia Al-Soudani en Iran par une visite non annoncée à Bagdad. Des sources informées ont indiqué que cette visite avait pour objectif de transmettre un message aux factions armées chiites concernant leur coopération avec le gouvernement pour éviter une attaque potentielle américano-israélienne, et de discuter des pressions américaines visant à dissoudre les Hachd al-Chaabi.

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Une source informée a déclaré lundi à l’agence locale Shafaq News que Qaani avait transmis un message à Bagdad lors de sa visite éclair, affirmant que son pays ne souhaitait pas être impliqué dans la guerre et qu’il ne s’opposait à aucune décision concernant les factions armées irakiennes. Il aurait également demandé aux factions de respecter les décisions du gouvernement irakien.

Selon cette source, « la visite de Qaani à Bagdad n’a duré que quelques heures, durant lesquelles il a rencontré le Premier ministre Al-Soudani pour discuter des développements régionaux. »

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Elle ajoute : « Qaani a affirmé à Al-Soudani que Téhéran ne voulait pas être partie au conflit ou à la guerre, et qu’il en allait de même pour Bagdad. Il a également souligné que l’Iran ne s’opposait à aucune décision concernant l’avenir des factions armées en Irak. »

Par ailleurs, Qaani aurait rencontré les leaders des factions armées pour discuter des évolutions sécuritaires régionales, notamment en Syrie et de leur impact sur les forces de l’axe de résistance. Il aurait exhorté ces leaders à soutenir le gouvernement irakien et à respecter ses décisions.

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Hachd al-Chaabi, une priorité pour l’Iran malgré les pressions

Hachd al-Chaabi demeure une priorité pour l’Iran, qui entend prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher sa dissolution ou la réduction de son influence, surtout après la chute de son allié clé, l’ancien président syrien Bachar Al-Assad, l’affaiblissement du Hezbollah et la mort de son leader Hassan Nasrallah dans une frappe israélienne en septembre dernier. Cependant, les pressions américaines pourraient imposer une nouvelle réalité à Bagdad.

Cela rejoint les déclarations d’Ibrahim Al-Sumaidaie, conseiller politique du Premier ministre irakien, lors d’une interview télévisée le mois dernier. Il a insisté sur la nécessité pour l’Irak de restructurer et de dissoudre les factions armées loyales à l’Iran avant qu’une force extérieure ne le fasse.

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Dans les cercles irakiens, il est dit que la « volonté internationale » vise à dissocier le lien entre le gouvernement et les factions armées, une idée renforcée par les récents changements politiques et sécuritaires régionaux.

État du dossier syrien et sécurité régionale

Le dossier syrien figure également dans les discussions entre Qaani et les responsables irakiens, notamment sur la sécurité régionale pour empêcher le retour de Daech. Les deux parties ont échangé sur l’unification des efforts pour soutenir les orientations du gouvernement dans ce domaine.

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Le bureau du Premier ministre irakien a annoncé samedi qu’Al-Soudani effectuera une visite officielle en Iran mercredi prochain, au cours de laquelle il discutera des relations bilatérales et des moyens de les renforcer.