Moyen-Orient

Al-Soudani doit faire un test de désarmement des milices


Le Premier ministre irakien Mohammed Chia al-Soudani a annoncé dimanche que son pays « sera bientôt désarmé de toutes les forces, et qu’il n’y aura pas d’armes hors du contrôle de l’État ».

Dans un entretien télévisé, al-Soudani a déclaré que « les exigences des Arabes sunnites en Iraq ne sont pas impossibles, mais une prérogative qui aurait dû être accomplie il y a des années », en référence aux revendications des puissances sunnites de cantonner les armes aux mains de l’État et de les retirer des groupes armés chiites qui ont commis des violations dans la région occidentale pour des raisons sectaires, sous prétexte de combattre l’EI.

Il a indiqué que les autorités de son pays « atteindraient bientôt la phase de désarmement de toutes les forces et qu’il n’y aurait pas d’armes hors du contrôle de l’État ». Il a expliqué que « les forces du Cadre de coordination avaient pour mandat de trouver une formule convenue pour la présence future des forces américaines en Iraq ».

Les forces du « Cadre de coordination », à la tête du gouvernement d’al-Soudani et représentant les ailes politiques des groupes chiites armés qui sont alliés à l’Iran, expulsent les troupes américaines d’Irak, parfois par la force militaire et parfois par des voies diplomatiques.

L’ancien Premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi a cherché à désarmer les milices mais a rencontré une forte résistance de la part de plusieurs d’entre elles, qui ont lancé des attaques contre plusieurs de leurs proches.

Les efforts déployés par al-Kazimi n’ont pas été suffisants, les services de sécurité et les appareils militaires mis à feu par des groupes armés n’ayant pas pu appliquer la résolution sur le désarmement en raison de la complexité de la question et de l’infiltration des milices dans le tissu iraquien.

En revanche, l’Iran considère que les groupes armés sont une carte qui peut être utilisée sur la scène irakienne pour contrer l’influence des États-Unis et qu’ils ont donc cherché à les armer au cours des dernières années, au point de leur fournir des avions téléguidés.

Le Premier Ministre iraquien a indiqué que des idées étaient en train d’être formulées en vue d’un accord qui établirait les relations futures entre les forces américaines présentes en Iraq et a souligné que son pays n’avait plus besoin de forces de combat étrangères.

Lors d’une interview pour le Wall Street Journal le 17 janvier dernier, al-Soudani a défendu la présence de troupes américaines dans son pays et n’a pas fixé de calendrier pour leur retrait, soulignant leur importance dans la lutte contre l’EI.

Depuis 2014, Washington mène une coalition internationale contre l’État islamique, avec 3 000 soldats en Irak répartis parmi lesquels 2 500 Américains.

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