Grand Maghreb

Libye : Le Conseil Présidentiel appelle à préserver l’unité du pays et éviter la guerre


Le Conseil présidentiel libyen a appelé toutes les parties politiques à assumer leurs responsabilités pour stabiliser la Libye et éviter que le pays ne sombre dans une guerre potentielle.

Le Conseil présidentiel libyen a confirmé les progrès constants accomplis vers la stabilité et la réconciliation nationale, en soulignant que les acquis obtenus en vue de mettre fin à la division politique et de consolider les institutions du pays ne devaient pas être sous-estimés.

Le chef du gouvernement d’unité nationale, Abdel Hamid Dbeibah, a déclaré que l’attaque de Tripoli avait pris fin, annonçant les décisions prises par son gouvernement, notamment la poursuite des personnes impliquées dans les événements dans la capitale.

Ces déclarations arrivent, alors que la capitale libyenne est en relativement calme à la suite d’affrontements violents entre milices rivales qui ont fait des dizaines de morts et de blessés.

Parallèlement, il y a des appels régionaux et internationaux pour éviter la violence et pour entamer un véritable dialogue entre les parties en vue de désamorcer la crise dramatique que traverse le pays.

Qu’est-ce qui a provoqué ce cycle de violence, pourquoi est-il important et comment les choses peuvent-elles se dérouler ?

Comment la Libye a-t-elle été divisée ?

Les désaccords sont arrivés en Libye il y a dix ans lorsque des groupes locaux ont adopté des positions différentes lors de la révolution du Printemps arabe soutenu par l’OTAN et qui a conduit au renversement de Mouammar Kadhafi.

Une tentative de transition démocratique est née, les groupes armés ayant installé des bases de pouvoir locales et replié autour de factions politiques rivales qui contrôlaient des ressources économiques.

Le nouveau gouvernement s’est formé à Tripoli après l’accord soutenu par les Nations unies à une époque où l’EI avait une présence dominante en Libye.

Les factions armées rivales, qui contrôlent l’Ouest de la Libye, se sont unies pour soutenir le gouvernement de Tripoli contre l’armée nationale libyenne et ont bravé son offensive en 2020 avec l’aide de la Turquie, ce qui a conduit à un cessez-le-feu et à un nouveau processus de paix soutenu par l’ONU.

Comment les dernières vagues de conflits ont-elles éclaté ?

Le processus de paix conduit à la formation d’un nouveau gouvernement d’unité nationale mené par Abdel Hamid Dbeibah avec une délégation pour superviser les élections nationales prévues en décembre 2021 mais aucun accord sur les règles de vote n’est trouvé et le processus s’effondre.

Dans l’Est de la Libye, le Parlement a déclaré le gouvernement de Dbeibah illégitime et a nommé un nouveau gouvernement dirigé par Fathi Bachagha. Dbeibah a rejeté les décisions du Parlement et déclaré qu’elle ne renoncerait au pouvoir qu’après les élections.

Pendant ce temps, les factions de l’ouest de la Libye tentaient de contrôler Tripoli de temps en temps, certaines d’entre elles voyant en Bachagha leur meilleure chance d’ascension et de progrès.

Bachagha tenta de pénétrer dans Tripoli peu après sa nomination en mars, mais les factions pro- Dbeibah empêchèrent le passage de son convoi. Il tente à nouveau de le faire en mai, mais il quitte Tripoli après un bref échange de tirs.

Au fil des mois, les alliances entre les factions de Tripoli se sont transformées, à mesure que Dbeibah et Bachagha ont tenté de s’attirer les principaux acteurs. Dans les rues de Tripoli, les escarmouches entre les forces armées se sont multipliées en raison de leurs sphères d’influence.

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