Libye: Désaccords entre Tripoli et la Turquie… Ankara défend la présence de forces étrangères
Le ministre turc des Affaires étrangères et de la Défense a effectué une nouvelle visite à Tripoli lundi. Ils ont rencontré des responsables administratifs intérimaires libyens.
Les deux parties divergeaient dans leurs déclarations sur les mercenaires. Les responsables des deux pays n’ont pas semblé commenter ce sujet.
La ministre libyenne des Affaires étrangères Najla Mangoush a déclaré lors d’une réunion conjointe avec le ministre turc des Affaires étrangères : «Nous appelons la Turquie à coopérer avec nous et à mettre fin à l’existence de toutes les troupes étrangères et mercenaires afin de sauvegarder notre souveraineté.» La critique à son encontre est que « ces voix sont entendues et placent la présence de la Turquie en Libye au même niveau que les voix des groupes illégaux ».
Ankara a signé un accord militaire avec le gouvernement Sarraj en 2019, puis a envoyé des milliers de mercenaires syriens et plus d’un millier de soldats et d’officiers en Libye. Aujourd’hui, la Turquie ne semble pas soucieuse de quitter le pays et rappelle toujours sa position répétée : la présence de ses troupes a empêché la Libye «d’entrer dans une guerre civile».
Le départ des mercenaires est l’un des plus grands défis pour les administrateurs de transition. L’envoyé spécial de l’ONU pour la Libye, Jan Kubis, a insisté sur le fait que les mercenaires doivent partir chaque fois qu’ils rencontrent des responsables libyens. Depuis que l’accord de cessez-le-feu a été conclu, la situation en matière de sécurité est restée très fragile.