Politique

Les principaux points de l’accord de règlement sécuritaire attendu entre la Syrie et Israël


L’Observatoire syrien des droits de l’homme (organisation indépendante) a révélé, lundi, ce qu’il présente comme les clauses d’un accord de règlement sécuritaire en préparation entre la Syrie et Israël.

Bien que les deux pays soient officiellement en état de guerre depuis 1948, l’agence de presse syrienne SANA a rapporté pour la première fois, il y a environ une semaine, qu’une rencontre officielle avait eu lieu à Paris entre le ministre syrien des Affaires étrangères, Assad al-Shibani, et une délégation israélienne.

Selon l’Observatoire, les points de convergence prévus comprennent le « désarmement du plateau du Golan syrien », « l’interdiction de déployer des armes stratégiques » ainsi que « la création d’un corridor humanitaire destiné à la communauté druze dans la région de Soueida ».

En contrepartie, Damas recevrait une aide à la reconstruction de la part des États-Unis et de plusieurs pays régionaux, une initiative qui semble viser à stabiliser la Syrie et à l’éloigner de l’influence de l’axe iranien.

Des sources médiatiques occidentales avaient déjà évoqué la possibilité d’une signature de l’accord à la fin du mois de septembre prochain, avec une médiation américaine et le soutien de partenaires régionaux.

L’Observatoire souligne qu’« Israël considère cette initiative comme une opportunité sécuritaire majeure, malgré les risques stratégiques qui l’accompagnent ».

Les principaux engagements de Damas selon l’accord

  • Désarmement de la zone du Golan syrien, de Damas jusqu’à Soueida, afin de prévenir toute menace terroriste émanant des régions frontalières d’Israël. 
  • Engagement à ne pas reconstruire l’armée syrienne en s’appuyant sur la Turquie, un point jugé essentiel par Israël. 
  • Interdiction de déployer des armes stratégiques sur le territoire syrien, y compris des missiles et des systèmes de défense aérienne, afin de garantir la liberté d’action et la supériorité de l’aviation israélienne. 
  • Mise en place d’un corridor humanitaire dans la région de Soueida au profit des Druzes, question sensible liée aux besoins de cette minorité et aux aides humanitaires. 

En échange, la Syrie bénéficierait d’un financement régional et américain destiné à la reconstruction d’un pays ravagé par plus d’une décennie de guerre civile.

Une première historique
C’est la première fois que la Syrie reconnaît publiquement l’existence de négociations avec Israël. Selon l’agence SANA, la rencontre de Paris avait pour objectif « de discuter de plusieurs dossiers relatifs au renforcement de la stabilité dans la région et dans le sud syrien ».

Toujours selon l’agence, les discussions se sont concentrées sur « la désescalade, la non-ingérence dans les affaires intérieures syriennes, la recherche de compromis favorisant la stabilité régionale ainsi que le suivi du cessez-le-feu dans le gouvernorat de Soueida ».

Ces échanges, menés sous médiation américaine, s’inscrivent dans une dynamique diplomatique visant à consolider la sécurité et la stabilité en Syrie, tout en préservant l’unité et l’intégrité territoriale du pays.

Position israélienne
La chaîne israélienne Channel 12 a rapporté que Tel-Aviv et Damas se rapprochent, pour la première fois, d’un accord de règlement sécuritaire.

Selon cette source, les dispositions attendues comprennent le désarmement du Golan syrien, l’interdiction du déploiement d’armes stratégiques et la mise en place d’un corridor humanitaire pour les Druzes de Soueida. En contrepartie, le régime syrien recevrait une aide financière pour la reconstruction, octroyée par les États-Unis et plusieurs États de la région.

Pour Israël, cet accord en cours de gestation représente une étape qui, il y a peu encore, relevait de l’inimaginable.

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