Les missiles nord-coréens précèdent la visite de Hegseth dans la zone interdite
Les canons de la Corée du Nord ne se taisent jamais, surtout lorsque des pas diplomatiques foulent la « terre interdite ».
Plus tôt cette semaine, et au moment même où les ministres de la Défense de la Corée du Sud et des États-Unis effectuaient une visite conjointe dans la zone démilitarisée séparant les deux Corées, Pyongyang a tiré une dizaine d’obus d’artillerie depuis son système de lancement multiple de roquettes.
C’est ce qu’a annoncé mardi l’armée sud-coréenne, selon l’agence de presse Yonhap.
Selon ce communiqué, les roquettes ont été tirées en direction des eaux au nord de la mer Jaune, vers 16 heures lundi.
Le lancement des projectiles est intervenu moins d’une heure avant l’arrivée du secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, au camp Bonifas, situé juste au sud de la zone de sécurité commune, à l’intérieur de la zone démilitarisée. Il effectuait une visite conjointe de cette frontière sous haute tension avec son homologue sud-coréen, Ahn Kyu-baek.
Que savons-nous de la zone démilitarisée ?
La zone démilitarisée est considérée comme une terre interdite située à environ 30 miles au nord de Séoul. Elle a été créée dans le cadre de l’accord d’armistice signé à la fin de la guerre de Corée, en 1953.
Cette zone n’est pas seulement un espace stratégique et politique, elle est aussi devenue une attraction touristique.
Elle s’étend sur une largeur de deux kilomètres et traverse la péninsule de côte à côte. Des fils barbelés, des armes lourdes et des pièges antichars y sont installés de part et d’autre.
Au sein de la zone de sécurité commune, qui mesure environ 800 mètres de large et 400 mètres de long, se trouve le village de Panmunjom, surnommé le « village de la paix », où fut signé l’accord d’armistice en 1953.
Panmunjom se compose d’un ensemble de bâtiments peints d’un bleu vif. Chaque Corée y possède un bureau de liaison et des salles de réunion situées de part et d’autre de la ligne de démarcation.
Depuis plus de soixante ans, de vastes zones de la zone démilitarisée sont restées interdites d’accès, ce qui a permis à la faune et à la flore d’y prospérer sans entraves. Ailleurs, on y trouve des installations militaires et des sites touristiques.
D’autres tirs de missiles
Par ailleurs, la Corée du Nord a également tiré dix autres obus d’artillerie vers 15 heures samedi, au moment où se tenait un sommet entre le président Lee Jae-myung et son homologue chinois Xi Jinping, dans la ville de Gyeongju, au sud-est du pays, à l’occasion du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC).
En octobre dernier, Pyongyang avait déjà lancé plusieurs missiles balistiques à courte portée, environ une semaine avant la visite du président américain Donald Trump à Séoul à l’occasion du sommet de l’APEC.
