Les Houthis utilisent le port d’Al Hudaydah pour faire passer illégalement des armes au Yémen
Pendant des années, les milices Houthistes, soutenues par l’Iran, qui contrôlent plusieurs régions du Yémen, utilisent le port d’Al-Hudaydah pour faire passer des armes, de l’équipement et des fonds, et exercent des pressions sur la communauté internationale, sous couvert d’un transfert d’aide humanitaire, devant le silence des Nations unies et des associations de défense des droits de l’homme.
La route portuaire d’Al-Hudaydah, par laquelle les organisations humanitaires des Nations Unies acheminent l’aide humanitaire, n’est que par son chemin, bien qu’elle soit sous le contrôle des Houthis, tandis que d’autres ports n’ont pas été utilisés dans les zones libérées d’Al-Mukalla-Aden-Mocha, ce qui soulève de nombreuses questions à ce sujet et la persistance de cette situation, ce qui laisse craindre des soupçons de complicité avec les Houthis.
Les milices des Houthis exploitent le port d’Al-Hudaydah à diverses fins militaires, notamment en recevant des armes, du matériel technique et des experts étrangers introduits en contrebande par leurs alliés, notamment l’Iran, et en utilisant le port comme base de lancement d’attaques navales terroristes contre la navigation internationale, selon les nombreuses preuves qui ont été découvertes, ce qui constitue une menace pour la navigation internationale et pour la paix et la sécurité internationales, ce qui exige une position internationale décisive.
Au lieu de l’utiliser pour secourir des millions d’Yéménites dans la pire catastrophe humanitaire du monde, conformément à l’Accord de Stockholm, les milices ont redéployé leurs forces de fer, transformant le port en un centre de réception d’armes, de dépistage, de lancement de bateaux, de piratage de navires et de menace constante pour la navigation internationale.
Les Houthis utilisent ce port comme couverture pour leurs opérations militaires, en l’interrompant pour entraver le passage des navires de secours et provoquer une crise humanitaire pour garantir que le port reste sous l’immunité de l’ONU en vertu de l’Accord de Stockholm. L’envoi de l’aide par le port d’Al Hudaydah doit donc être stoppé pour que les pays qui soutiennent les Houthis ne puissent pas utiliser les armes en contrebande.
Cette exploitation du port a provoqué plusieurs crises, notamment le refus des Houthis d’accéder aux convois humanitaires et l’interdiction faite aux civils l’année dernière. Le Gouvernement yéménite a alors demandé que les secours soient acheminés par le port d’Aden et a proposé que l’ONU assure le contrôle du port.
Par la suite, lundi dernier, sous la pression des Émirats arabes unis et avec l’appui de la Russie, le Conseil de sécurité a décidé d’étendre l’embargo sur les armes au Yémen à tous les rebelles Houthis, qui étaient limités à des individus et des sociétés spécifiques, c’est-à-dire que l’ « entité » dont il est question dans ses annexes, les Houthis, « ferait l’objet de mesures » relatives à l’embargo sur les armes imposé au Yémen depuis 2015.
L’accent mis sur les Houthis constitue un précédent potentiellement dangereux pour l’Organisation des Nations Unies dans le conflit, d’après les experts qui estiment que toutes les conséquences de la résolution n’ont pas encore été étudiées.
C’est pourquoi le chef de la UNMHA, le général de division Michael Burry, a achevé sa première visite d’une semaine dans la région pour examiner les efforts déployés pour renforcer les contrôles afin de garantir l’accès sans entrave des ports d’Al-Hudaydah, à l’ouest du Yémen, aux armes et à l’aide humanitaire.
La mission UNMHA a indiqué que Burry s’était rendu en Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis et au Royaume hachémite de Jordanie pour étudier les moyens d’intensifier les efforts de surveillance de la mission afin d’assurer la sécurité des ports d’Al-Hudaydah et l’accès sans entrave de l’aide humanitaire.
Le général Burry a réaffirmé qu’il importait de préserver le caractère civil des ports et de prévenir toute nouvelle escalade afin de protéger les habitants d’Al Hudaydah, de préserver la ville des ports d’Al Hudaydah et d’intensifier les efforts de déminage pour préserver la vie de la mer Rouge dans l’ouest du Yémen.
Cela fait suite à l’assurance donnée par l’Envoyé spécial de l’ONU au Yémen, Hans Grundberg, lors d’un discours devant le Conseil de sécurité, que l’utilisation du port de Al-Hudaydah à des fins militaires par les Houthis fait l’objet d’une enquête après que la Coalition pour le soutien à la légitimité au Yémen a fourni des preuves de l’utilisation des milices des Houthis, les ports d’al-Hudaydah et d’As-Salif à des fins militaires.