Moyen-Orient

Les Houthis prêts pour un affrontement prolongé avec les États-Unis et le Royaume-Uni


Le chef des forces du groupe houthi déclare que « Washington et Tel Aviv sont toujours synonymes de chaos, de destruction, d’anarchie, de meurtre et de terrorisme international ».

Le mouvement houthi au Yémen a confirmé aujourd’hui, mardi, sa disposition à s’engager dans un affrontement prolongé avec les États-Unis et le Royaume-Uni, qui mènent des frappes aériennes ciblant ses positions, dans le dernier signe indiquant que la situation dans la région de la mer Rouge tend vers une escalade supplémentaire.

Le chef des forces houthis yéménites, Mohammed Al-Houthi, a déclaré: « Nous sommes prêts pour un affrontement à long terme avec les forces de la tyrannie, et que les Américains et les Britanniques et ceux qui les suivent comprennent la force de la décision souveraine yéménite, qu’il n’y a ni débat ni compromis à ce sujet », selon l’agence « Saba » affiliée au groupe.

Il a ajouté que « l’administration américaine joue avec le système de valeurs internationales à travers les critères qu’elle établit pour servir ses caprices politiques, ses guerres et son agression contre les peuples, en tête desquels le peuple yéménite ».

Il a déclaré que « Washington et Tel Aviv sont toujours synonymes de chaos, de destruction, d’anarchie, de meurtre et de terrorisme international et sont effectivement des destructeurs de sécurité, de stabilité et de paix, et ne croient pas en la paix », soulignant que « la stratégie de vengeance et de châtiment pour les provocations de Washington et Londres est en route et ciblera chaque point douloureux qui les affecte et les fait regretter leurs actions ».

Il a ajouté: « Nous leur disons depuis la mer Rouge que nous mettrons fin à la domination américaine qu’elle écrit de ses propres mains », insistant sur le fait que « les Houthis feront de la mer Rouge et de la mer d’Arabie une barrière de feu impitoyable pour Israël et ses alliés », affirmant qu’ils « ne permettront pas qu’elle devienne une artère nourrissant leur brutalité et leur criminalité contre les Palestiniens ».

Il a souligné « l’échec américain et britannique à former une alliance maritime contre le Yémen, ce qui les a amenés à commettre des actes contraires aux lois et aux normes internationales et à exposer le trafic maritime international dans la mer Rouge, le détroit de Bab el-Mandeb, le golfe d’Aden et la mer d’Arabie à des risques et à créer des perturbations artificielles et à propager des craintes et des menaces pour les entreprises et les navires naviguant dans ces zones ».

Le groupe a déclaré avoir « reçu une menace américaine de déclencher des batailles et de déplacer les fronts au Yémen, dans un message envoyé par Washington via le sultanat d’Oman, en réponse à la position du groupe contre Israël », selon un tweet de Mohamed Ali al-Houthi, membre du Haut Conseil politique des Houthis, sur la plateforme « X ».

La mer Rouge est le théâtre de tensions continues depuis un certain temps en raison des attaques de missiles et de drones menées par le groupe houthi yéménite contre des navires de transport associés à Israël, ce qui a eu un impact négatif sur le transport maritime, le commerce et les chaînes d’approvisionnement mondiales.

En réponse, une coalition dirigée par les États-Unis mène sporadiquement depuis le 12 janvier des frappes aériennes contre des positions des Houthis dans plusieurs régions du Yémen.

Dans un contexte similaire, la Chine a déclaré aujourd’hui mardi que la fin rapide de la guerre israélienne à Gaza atténuerait les tensions en mer Rouge.

Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a déclaré lors d’une conférence de presse dans la capitale Pékin que son pays « ne souhaite pas voir des tensions en mer Rouge », ajoutant « nous appelons à mettre fin aux harcèlements et aux attaques contre les navires civils », sans donner plus de détails à ce sujet.

La Chine a à plusieurs reprises lié les attaques contre les navires de transport dans la mer Rouge à la guerre israélienne à Gaza, et a refusé début janvier de voter en faveur d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies condamnant les attaques des Houthis contre des navires commerciaux en mer Rouge.

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