Moyen-Orient

Les Houthis et les Frères musulmans se partagent les rôles de sabotage à Aden… Détails


La capitale temporaire du Yémen, Aden, connaît depuis plusieurs années une infiltration organisée et dangereuse des institutions de l’État par des éléments affiliés aux milices houthies, opérant sous couvert de fonctions publiques. Ces agents mènent des actions doubles visant à déstabiliser la région et à saper le projet de restauration de l’État dans le sud.

Mais plus grave encore, selon des sources bien informées citées par le site Al-Mashhad Al-Arabi, ces agents n’agissent pas seuls. Ils font partie d’un réseau plus large dirigé par l’organisation des Frères musulmans, qui conserve une influence au sein de certaines institutions étatiques, représentant la façade civile d’une coopération politique et sécuritaire croissante entre les Frères musulmans et les Houthis.

Cette alliance non déclarée, fondée sur des intérêts communs plutôt que sur une idéologie partagée, transforme Aden en un champ de bataille pour une guerre douce menée depuis l’intérieur des institutions. Des directives et instructions houthies sont transmises par des canaux liés aux Frères musulmans, actifs dans les appareils civils, de contrôle et de services publics.

Les Houthis tirent profit de cette couverture administrative pour collecter des informations précises sur les failles institutionnelles et les points faibles des services. De leur côté, les Frères musulmans fournissent un soutien logistique, politique et même médiatique à une stratégie commune visant à frapper le sud de l’intérieur, sans recourir à une confrontation militaire directe.

Des rapports indiquent que ces éléments pro-houthis contribuent à créer des crises de services publics et à paralyser les institutions de l’État, ce qui alimente un mécontentement populaire exploité pour ternir l’image du sud à l’étranger, par le biais de rapports mensongers transmis à des organisations internationales présentant une vision déformée de la réalité humanitaire et sécuritaire.

Des observateurs mettent en garde contre la persistance de ces réseaux au sein des institutions, la considérant comme une brèche sécuritaire grave. Ils appellent à une réponse globale qui dépasse les simples mesures administratives et exige une épuration institutionnelle et sécuritaire rétablissant la légitimité du service public et empêchant sa transformation en outil de sabotage.

Ces experts soulignent que le Sud mène aujourd’hui une double bataille : militaire sur les fronts, et institutionnelle à l’intérieur, contre des cellules infiltrées qui se dissimulent sous le masque de l’État, mais qui servent un projet de conspiration visant à semer le chaos et à démanteler les acquis de la libération.

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