Les Frères musulmans intensifient leurs activités pour maintenir leur influence en Grande-Bretagne… Détails
Après l’expulsion de plusieurs personnalités médiatiques des Frères musulmans de Grande-Bretagne et les mesures prises par les autorités exécutives et législatives concernant certaines des entités affiliées à l’organisation, les activistes des Frères musulmans ont intensifié leurs mouvements en Grande-Bretagne. Ils tiennent des réunions avec des responsables britanniques, dont Mark Rowley, le chef de la police métropolitaine de Londres.
Selon le Centre arabe d’études sur l’extrémisme, Mark Rowley a rencontré plusieurs figures des Frères musulmans, dont Soha El-Sheikh et Jalal Youssef, tous deux affiliés aux Frères musulmans en Égypte. Cependant, ils résident en Grande-Bretagne depuis un certain temps et ont obtenu la citoyenneté britannique. Le juriste international Taib Ali, membre de l’équipe juridique poursuivant les responsables de la dispersion du sit-in des Frères musulmans sur la place Rabaa en Égypte en 2013, était également présent. Les réunions ont également inclus des représentants de la Campagne de solidarité avec la Palestine, du Conseil musulman de Grande-Bretagne et de l’Association musulmane de Grande-Bretagne (MAB), parmi eux Osama Al-Tikriti, le fils d’Anas Al-Tikriti, membre éminent des Frères musulmans en Irak et membre de l’organisation internationale du groupe, né en Grande-Bretagne et détenteur de sa citoyenneté.
Selon les informations disponibles, la sélection des personnalités des Frères musulmans qui ont rencontré des responsables britanniques, dont le chef de la police métropolitaine de Londres, était basée sur une coordination mutuelle. Les autorités britanniques ont informé les Frères musulmans qu’elles rejettent les dirigeants du groupe qui ne détiennent pas officiellement la citoyenneté britannique, mais elles n’opposent pas d’objection aux rencontres avec les membres des Frères musulmans qui ont la citoyenneté britannique.
Il est prévu que les réunions et la coordination entre les autorités britanniques et les Frères musulmans se poursuivent dans la période à venir. Le chef de la police métropolitaine de Londres facilitera la communication avec les autorités officielles du pays, dont l’Organisation musulmane de Grande-Bretagne. Un accord a été conclu entre les deux parties pour accorder plus d’espace d’action et de mouvement en Grande-Bretagne aux Frères musulmans et à leurs organisations affiliées, leur permettant d’élargir leur présence dans la gestion des affaires des Arabes et des musulmans dans le pays, afin qu’aucun d’entre eux ne penche vers l’extrémisme ou ne s’écarte de la ligne convenue.
À la suite des réunions, un sentiment de soulagement et de bonheur prévalait parmi les Frères musulmans en Grande-Bretagne. Les responsables des chaînes affiliées aux Frères musulmans ont reçu des assurances des autorités britanniques concernant la liberté du travail médiatique en ce moment, à condition de respecter les normes fixées par les autorités et de ne pas s’impliquer dans le soutien aux organisations figurant sur les listes de terrorisme ou d’antisémitisme du pays.
Récemment, le ministère de l’Intérieur britannique et l’immigration ont annulé le visa d’entrée du journaliste proche des Frères musulmans, Moataz Matar, qui anime l’émission « Avec Moataz » sur la chaîne (Al-Sha’ab), appartenant aux Frères musulmans. Cette décision a été prise suite à une plainte déposée contre lui après avoir accueilli le leader et l’un des fondateurs des Brigades Al-Qassam en Cisjordanie, Abdel Hakim Hanini, en novembre de l’année dernière.
Jusqu’à présent, aucune mesure supplémentaire n’a été prise contre Moataz Matar, et aucune accusation n’a été portée contre lui devant les tribunaux britanniques. Le journaliste proche des Frères musulmans a confié un cabinet d’avocats en Grande-Bretagne pour gérer l’appel visant à annuler la décision d’annuler son visa d’entrée dans le pays.
Selon des sources juridiques familiarisées avec les procédures, on s’attend à ce que la décision soit annulée, lui permettant d’entrer sur le territoire britannique, d’autant plus que c’est la première fois qu’une décision d’annulation de l’entrée d’un étranger dans le pays est prise en raison de sa participation à une interview télévisée.
