L'Europe

Les Frères musulmans et le risque d’infiltration au sein du Parti des Verts français… que se passe-t-il ?


Le débat s’intensifie en France autour des liens supposés entre le Parti des Verts français et les Frères musulmans, ainsi que sur l’influence de l’islam politique, dans un contexte marqué par l’ouverture d’une nouvelle enquête parlementaire. Celle-ci se concentre sur le degré d’implication de certains partis politiques dans des réseaux religieux et politiques soupçonnés d’exploiter les milieux populaires.

Le magazine Le Point, dans un article intitulé « Les Verts face aux accusations d’infiltration islamiste », a rapporté que le parti écologiste fait face à de sérieuses accusations de collusion avec l’islam politique. Ces soupçons s’appuient sur les résultats d’une enquête parlementaire révélant une stratégie visant à séduire l’électorat des quartiers populaires à travers des associations religieuses et éducatives liées aux réseaux islamistes.

Selon la même source, cette orientation a été perçue comme une forme de « dérive communautariste », suscitant de vives interrogations sur la cohérence des pratiques politiques du parti avec les principes républicains.

Le 18 juin dernier, l’Assemblée nationale française a approuvé la création d’une commission d’enquête parlementaire chargée d’examiner les « relations entre certains acteurs politiques et des réseaux soutenant l’islam politique ou liés au terrorisme ». Cette initiative, proposée par le député Laurent Wauquiez (Les Républicains), a été soutenue par une partie de la droite ainsi que par certains députés de la majorité. En revanche, plusieurs partis de gauche ont dénoncé une instrumentalisation politique de la question.

La mission de cette commission sera d’entendre différents responsables politiques, y compris des élus écologistes, afin de clarifier leurs rapports avec des associations religieuses ou communautaires et de vérifier leur respect des valeurs de la République et du principe de laïcité.

Un rapport gouvernemental publié le 21 mai dernier avait déjà souligné que les Frères musulmans déploient en France une stratégie d’influence multiforme, en utilisant des structures éducatives et religieuses se présentant comme des associations civiles, mais visant à imposer des normes inspirées de la charia.

Le rapport précisait également que certains partis de gauche, tels que Les Verts ou La France insoumise, collaboreraient avec ces associations pour mobiliser des électeurs dans certains territoires, selon les observations des autorités qui surveillent de près l’expansion des réseaux islamistes.

Une enquête parlementaire récente a par ailleurs noté un glissement idéologique du Parti des Verts, marqué notamment lors de ses campagnes estivales, où le parti s’est rapproché de mouvements liés à l’islam politique. À cela s’ajoutent des critiques médiatiques récurrentes pointant un « soutien symbolique » à des associations islamiques et à certaines références religieuses.

Ce dossier ouvre ainsi un débat plus large sur les limites de la pluralité religieuse et de la laïcité dans la vie politique française. Il place le Parti des Verts face à un double défi : répondre aux accusations d’infiltration islamiste tout en préservant son image et sa crédibilité au sein du paysage politique national.

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page