Les Frères musulmans en Tunisie poursuivent leurs efforts pour déstabiliser l’État de l’intérieur : quoi de neuf ?

Alors que le mouvement des Frères musulmans en Tunisie, représenté par le parti Ennahdha, continue ses tentatives de déstabilisation et de sabotage des institutions étatiques de l’intérieur, notamment par l’intermédiaire d’un réseau de partisans toujours présents au sein de l’administration tunisienne, le président Kaïs Saïed poursuit ses efforts pour dénoncer leurs intentions et mettre au jour leurs manœuvres.
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Lors d’une rencontre avec la cheffe du gouvernement, Mme Sarra Zaâfrani, le président Saïed a réaffirmé que « l’État tunisien est un et indivisible. Il n’existe pas deux États, l’un visible et l’autre qualifié en général de clandestin », désignant par là une « structure constituée de résidus contre-révolutionnaires, dont le seul objectif est de semer le chaos et d’infliger des souffrances aux citoyens », en référence explicite au mouvement islamiste.
Le chef de l’État a insisté sur le fait que nul n’est au-dessus de la loi, rappelant que la Constitution tunisienne stipule que l’administration publique et toutes les institutions de l’État doivent servir le citoyen dans un esprit de neutralité et d’égalité, et que toute discrimination fondée sur l’appartenance politique constitue un crime puni par la loi.
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Il a également souligné la nécessité d’une révolution législative accompagnée d’une réforme profonde de l’administration, notant que les textes juridiques ne suffisent pas sans une mise en œuvre sincère et transparente.
L’analyste politique tunisien Monji Essrarfi a estimé que le président Saïed faisait clairement référence aux Frères musulmans en évoquant les « poches de contre-révolution ». Il a expliqué que le mouvement islamiste tente de semer la confusion en exploitant les crises économiques et sociales, dans le but de faire pression sur les citoyens tunisiens dans l’espoir de réintégrer la scène politique.
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Selon lui, une alliance existe entre les Frères musulmans et certains réseaux de corruption qui profitent des difficultés que traverse le pays pour fragiliser davantage les institutions.
Essrarfi a rappelé que le mouvement islamiste avait anticipé sa chute en infiltrant ses partisans au sein des institutions publiques, ce qui constitue aujourd’hui un levier dans ses tentatives de remettre en question le processus enclenché le 25 juillet 2021 — date marquant l’éviction d’Ennahdha du pouvoir — et de miner l’État tunisien de l’intérieur, malgré l’incarcération de nombreux de ses dirigeants pour des accusations liées au terrorisme.
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Il affirme que « les manœuvres des Frères musulmans pour revenir sur la scène politique sont vouées à l’échec, car le peuple tunisien est désormais vigilant et conscient des desseins de ce mouvement, et il n’acceptera pas son retour au pouvoir. »
Il est à rappeler que le mouvement Ennahdha avait exploité le décret d’amnistie législative générale de février 2011 pour faire intégrer à l’administration des milliers de ses partisans, leur attribuant des compensations financières substantielles.
Un fonds spécial et un compte au sein du Trésor public ont été créés illégalement, sous couvert de « réparation des victimes de l’oppression bénéficiant de l’amnistie générale », alourdissant considérablement les charges budgétaires de l’État tunisien et fragilisant sa stabilité économique.
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