Les Frères musulmans en Libye ressentent le danger… Détails
Le discours sur le retrait des milices armées de la capitale libyenne, Tripoli, et les efforts du gouvernement d’unité nationale pour les débarrasser de toute manifestation d’armement en dehors des organes officiels, ont remis les Frères musulmans et leurs formations armées sur le devant de la scène.
Selon les observations des pages et des institutions médiatiques des Frères musulmans, ils ressentent le danger que quelqu’un essaie de leur ôter le tapis sous les pieds dans le but de les affaiblir. C’est pourquoi ils ont recommencé à produire des contenus médiatiques, certains visant à exploiter la religion, tandis que d’autres sont liés aux événements de la révolution de février qui a renversé le régime de Kadhafi, essayant de reconquérir les esprits des Libyens et de les convaincre qu’ils sont capables de réformer le système.
Le groupe des Frères musulmans contrôle actuellement le gouvernement à Tripoli ainsi que plusieurs milices armées et les principaux organes de l’État, notamment la Banque centrale de Libye, le Conseil d’État consultatif et le Bureau de vérification libyen.
Parmi les milices les plus importantes à Tripoli, on trouve la milice al-Baqara, étroitement liée au courant islamiste, ainsi que la milice Ghniwa, la milice 444, la milice des révolutionnaires de Tripoli, la milice des Nawasi, qui comprend des terroristes principalement issus du groupe combattant libyen, bénéficiant d’un soutien financier direct de la Banque centrale de Libye, et ayant des liens avec le leader des Frères musulmans, Ali al-Salabi. En outre, il existe des milices dans d’autres villes comme Misrata, Bani Walid, Zintan et Zaouïa.
Selon des sources, les cellules et les milices de l’ouest de la Libye se divisent en entités unies par l’idéologie et cherchant à empêcher l’émergence d’un État national et à combattre l’armée, mais elles ont de légères divergences doctrinales entre elles. Selon un rapport précédent de Gateway Africa, ces milices dans l’ouest de la Libye, en particulier celles affiliées aux Frères musulmans, reçoivent des financements de réseaux de trafic de migrants illégaux et de trafic d’êtres humains, en plus des crédits documentaires par lesquels elles reçoivent des millions de dollars de la Banque centrale, ainsi que des contributions payées par les gouvernements successifs à Tripoli pour garantir leur soutien dans les guerres.
La force de l’ordre est le seul environnement dans lequel le groupe des Frères musulmans peut survivre, car si le pays se stabilise et qu’un État de droit est établi, mettant fin au fléau du port d’armes, la situation de ses membres se terminera derrière les barreaux, les dirigeants étant impliqués dans de très graves affaires de corruption et de collaboration avec des organisations extrémistes.
Il convient de noter que les Frères musulmans ont sapé tout accord pour mettre fin à la division dans le pays, unifier les institutions de l’État et tenir des élections, et ont été la principale cause de l’échec des élections prévues en décembre 2021.
Le groupe des Frères musulmans a soutenu la création de groupes armés lors des événements de février pour affronter l’ancien régime, mais après la chute du régime de Kadhafi et l’effondrement de l’armée, les milices sont restées telles qu’elles étaient avec le soutien des Frères musulmans, prenant le contrôle du pays par la force.
Les Frères musulmans ont renversé la démocratie en 2014 et ont utilisé les milices qui leur sont fidèles pour mener une opération de l’aube en Libye, rétablissant leur domination sur les Libyens et participant au dialogue politique au cours des dernières années, leur objectif étant soit de tirer profit et des avantages personnels, soit d’entraver les processus politiques.