Plusieurs médias yéménites ont signalé des violations commises par des personnalités affiliées au parti (Al-Islah), le bras politique des Frères musulmans au Yémen, dans les cimetières et les lieux sacrés de la ville de Taëz, sous leur domination.

Selon des témoins oculaires, des travaux de modification et de terrassement ont été observés dans le cimetière d’ »Al-Tayyar », situé dans la ville d’Al-Turba, dans le gouvernorat de Taëz.

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Des citoyens ont affirmé que l’expansion urbaine à l’intérieur du cimetière se faisait au vu et au su du service des biens religieux (Awqaf) d’Al-Turba, dirigé par les Frères musulmans, et à proximité de la maison du directeur de cette administration, qui collabore avec ces actes dans des lieux sacrés qui devraient être respectés et préservés en l’état, afin de rester un refuge sûr pour les âmes des défunts.

Les habitants ont également révélé qu’un quartier entier avait été construit en bordure du cimetière, après la vente de vastes portions de son périmètre pour la construction de bâtiments résidentiels et commerciaux, conformément à la politique de favoritisme et d’intérêts personnels adoptée par l’administration locale affiliée au parti Al-Islah.

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La mosquée Al-Tayyar, située dans la ville d’Al-Turba, dans le district d’Al-Shamayateen, gouvernorat de Taëz, est l’un des monuments historiques les plus emblématiques de la région. Elle a été construite il y a environ 850 ans par le cheikh Omar bin Mohammed bin Abdullah Al-Tayyar, et porte son nom, tout comme le cimetière adjacent, qui s’étend sur environ 12 hectares.

Cette mosquée comprend plusieurs installations et galeries conçues selon des styles architecturaux remarquables, notamment un minaret, un dôme, un mihrab, des portes et fenêtres sculptées, ainsi que des étagères et des arcs. L’ensemble architectural de la mosquée constitue une véritable œuvre d’art, reflétant l’authenticité et la profondeur historique du Yémen, ainsi que le génie de ses bâtisseurs qui ont su exploiter les ressources naturelles disponibles à l’époque, malgré des moyens rudimentaires, voire inexistants, et sans l’apport de technologies modernes. Des matériaux traditionnels comme le « qudad » (un enduit yéménite), la chaux, le bois local et la pierre ont été utilisés pour construire les arcs des entrées, des portes, des fenêtres et des étagères.

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La mosquée ne se limitait pas à être un lieu de prière et de recueillement ; elle abritait également des salles dédiées à l’enseignement des sciences islamiques, notamment le Coran, la jurisprudence, le hadith et la langue arabe.

Située dans une zone densément peuplée et proche du marché de la ville, la mosquée est fréquentée par de nombreux fidèles. Elle assure des services religieux en continu, restant ouverte 24 heures sur 24, y compris une partie de ses installations sanitaires.

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