Les Frères musulmans au Yémen provoquent une crise du carburant… Que se passe-t-il ?

De nombreuses voix au Yémen ont accusé le parti Al-Islah, bras politique des Frères musulmans dans le pays, d’avoir provoqué une crise de carburant à Marib, à la suite de leur exclusion d’importants accords pétroliers conclus entre le gouvernement légitime et le Conseil de transition du Sud.
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La société pétrolière de Marib, placée sous l’autorité du gouverneur issu du parti, Sultan al-Aradah, a en effet décidé de fermer les raffineries pour « maintenance », ce qui a entraîné une pénurie de carburant et une flambée des prix.
Les raffineries de Marib, par la voix de leur directeur de la production et du marketing, l’ingénieur Abdel Salam al-Chaïf, ont toutefois affirmé dans une déclaration relayée par le site Al-Sahwa que la crise des produits pétroliers survenue depuis deux jours à Marib était artificielle. Il a précisé que la raffinerie n’avait jamais cessé ses opérations de production ni l’approvisionnement du marché selon les plans de distribution établis avec la branche locale de la société pétrolière.
Dans ce contexte, la société a ordonné une augmentation du prix du carburant, fixant le prix du jerrican de 20 litres à 25 000 rials, alors qu’il ne coûtait auparavant que quelques milliers de rials.
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Il ne s’agit pas simplement d’aggraver la pénurie dans les zones contrôlées par la coalition au sud et à l’ouest du Yémen — dont Marib est l’une des principales sources — mais également d’une tentative du parti de tirer d’importants profits du stock de carburant de Marib, à l’instar du partage de celui d’Hadramout.
Selon des sources au sein de la société, le parti aurait décidé de vendre le stock de réserve, estimé à 2,5 millions de litres, affirmant que la hausse des prix permettrait au parti de générer des revenus dépassant deux milliards de dollars. En effet, le litre vendu à la Banque centrale est évalué à seulement 400 rials, alors que sa nouvelle valeur atteint 1250 rials.
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Le timing de cette crise semble refléter la colère du parti des Frères musulmans face aux accords conclus entre le président Al-Alimi et le Conseil de transition, sans leur participation. Cette manœuvre vise à entraver tout accord échappant à leur influence, dans un contexte où ils exercent un contrôle de facto sur la ville de Marib.
À noter que le président Al-Alimi avait récemment nommé le vice-président du Conseil de transition pour Hadramout, Faraj al-Bahsani, pour créer un Fonds de richesses destiné à Hadramout et superviser la répartition de ses recettes. Cette décision coïncide avec la reprise de négociations sur la vente de secteurs pétroliers stratégiques à Chabwa.
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