Politique

Les fausses déclarations du gouvernement sur la crise économique font rage en Turquie


Le taux d’inflation officiel en Turquie a augmenté jusqu’à près de 80 % le mois dernier, le plus élevé depuis 24 ans, avec la poursuite des politiques économiques non conventionnelles du président Recep Tayyip Erdoğan qui ont continué à augmenter le coût de la vie, a plongé l’économie dans un abîme et créé une crise insoluble, avec une hausse des prix annuels de 73,5 % en mai à 78,6 % en juin, selon l’Agence turque des statistiques.

L’économie est en chute libre

Le journal britannique The Guardian a confirmé que les partis d’opposition et les économistes estiment que les augmentations récentes des prix du pétrole et du gaz signifient que le taux réel d’inflation est presque le double du chiffre officiel.

Ces déclarations ont été faites alors que le ministre du Trésor et des Finances Nureddin Nebati s’efforçait d’éviter les critiques sur la gestion de l’économie par le gouvernement, affirmant que les prix à la consommation devraient baisser d’ici la fin de l’année. « Je vous promets qu’on verra une baisse de l’inflation à partir de décembre. » Les économistes ont commenté la crise, après que le gouvernement a annoncé une deuxième augmentation du salaire minimum en six mois, de 254 à 328 dollars : Les données officielles turques masquent une tendance plus inquiétante d’une hausse des prix qui ne montre aucun signe de recul. Un rapport mensuel du groupe d’économistes indépendants ENAG (en) révèle que les prix à la consommation ont augmenté de 175 % en juin par rapport à l’année précédente. ENAG affirme que les prix ont augmenté de 71,4 % depuis le début de l’année 2022.

Faux gouvernement

À cet égard, Timothy Ash, économiste de BlueBay Asset Management, a déclaré : « Personne n’a plus confiance dans les données officielles turques. Il n’y a plus d’espoir d’amélioration de l’économie. La politique du gouvernement est devenue incrémentale. » Les observateurs estiment que le désaccord croissant sur la validité des données officielles de la Turquie est un problème politique difficile pour le gouvernement Erdoğan avant les élections générales de l’année prochaine. Considéré comme le problème le plus délicat de son règne de deux décennies, Kemal Kılıçdaroğlu, le leader du principal parti d’opposition, l’Agence nationale des statistiques, a été accusé de « mentir » et tweeté « d’arrêter de commettre des crimes au profit du président Erdoğan ».

L’Agence de Metropole, a montré que 69 % des enquêtés pensaient que le chiffre informel ENAG sur l’inflation et la crise économique était le vrai. Le journal a confirmé que la Turquie avait été sévèrement touchée par les retombées de la crise de la dette européenne de 2012 et par la menace d’une hausse des taux par la Réserve fédérale américaine en 2013, et sa monnaie a depuis chuté. En 2013, la lire était de 36 centimes, alors qu’elle ne l’était que de 4,9 centimes aujourd’hui. Pour mettre fin au déclin, Erdoğan a lancé en 2018 un nouveau modèle économique qui signifie une inflation croissante.

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