Les États-Unis envoient le drone LUCAS au Moyen-Orient, une force « à faible coût
Les États-Unis s’inscrivent dans la révolution des drones dans les conflits modernes grâce à des aéronefs à faible coût, parmi lesquels le drone « LUCAS », qui a commencé ses premières missions au Moyen-Orient.
L’armée américaine a révélé, mercredi, la création d’une nouvelle task force dédiée aux drones d’attaque unidirectionnels dans la région, ainsi que le déploiement d’un escadron de ces appareils.
Selon le journal Business Insider, la task force « Scorpion Strike » a constitué un escadron de drones à faible coût appartenant au système de combat sans pilote du Moyen-Orient.
L’annonce intervient un jour après que le secrétaire à la Défense, Pete Haigst, a présenté son projet visant à « dominer par les drones ». Le plan prévoit d’investir un milliard de dollars sur deux ans afin de produire et déployer des centaines de milliers de drones offensifs à bas prix, désormais devenus essentiels dans les conflits contemporains.
Le Commandement central américain (CENTCOM), responsable des forces américaines et des opérations au Moyen-Orient, a indiqué dans un communiqué qu’il avait « formé un nouvel escadron de drones LUCAS, déjà déployé et utilisé par les forces sur le terrain ».
Ces drones disposent d’une longue portée, de capacités autonomes et peuvent être lancés depuis des plateformes d’envol de type roquettes, ainsi que depuis des systèmes terrestres ou des véhicules mobiles.
L’amiral Brad Cooper, commandant du CENTCOM, a affirmé que « doter nos combattants de drones avancés démontre l’innovation et la puissance de l’armée américaine, ce qui dissuade les acteurs adverses ».
Des images publiées par le commandement montrent plusieurs drones alignés sur une piste dans un lieu non divulgué de la région.
En juillet dernier, le Pentagone avait exposé plus d’une dizaine de prototypes de drones offensifs à faible coût.
Pourquoi ce choix ?
Ces drones constituent une alternative américaine aux munitions rôdeuses, comme le drone iranien Shahed-136, utilisé par la Russie contre les villes et infrastructures essentielles ukrainiennes depuis le début de la guerre.
La Russie tire régulièrement des drones Shahed, iraniens ou fabriqués localement, dans le cadre de frappes massives visant à saturer les défenses aériennes ukrainiennes, tout en préservant son stock limité et coûteux de missiles guidés.
L’efficacité de ces drones a attiré l’attention de l’armée américaine. En octobre, le commandant de la 25e division d’infanterie à Hawaï avait déclaré qu’un drone peu coûteux et simple à produire est précisément le type de système dont l’armée a besoin dans la zone indo-pacifique.
Lors de la présentation qui s’est tenue au Pentagone en juillet, une fiche descriptive de la société américaine d’ingénierie SpektreWorks indiquait que le modèle LUCAS pourrait être utile aux forces américaines dans la région indo-pacifique grâce à ses « coûts d’exploitation et de maintenance faibles comparés aux munitions ou aéronefs traditionnels ».
L’administration Trump avait déjà fait de l’augmentation de la production de drones une priorité majeure afin de suivre le rythme de pays adverses comme la Russie et la Chine, et de répondre à la menace croissante de ces appareils dans les conflits modernes.
