Les Émirats demandent à la Turquie d’arrêter de s’immiscer dans les affaires arabes
Le samedi 1er août, les émirats arabes unis ont demandé à la Turquie d’arrêter de s’immiscer dans les affaires des pays arabes et de pratiquer une logique colonialiste, après avoir été accusés par Ankara d’actions malintentionnées en Libye, qui est considéré le pays en guerre.
Alors qu’en vendredi, la Turquie a fortement dénoncé par la voix de son ministre de la Défense, Hulusi Akar, les faits des émirats en Libye, où les deux pays fournissent de l’aide à des camps opposés, et a affirmé également que les comptes seront faits entre Ankara et Abou Dhabi. En outre, le ministre d’État des Émirats aux Affaires étrangères, Anwar Gargash, a répondu en demandant samedi à la Turquie de cesser de s’immiscer dans les affaires arabes.
Passe d’arme entre la Turquie et les Émirats
Gargash a affirmé également que la Turquie devait se débarrasser des actions rappelant l’ère de la Sublime porte (symbole de l’Empire ottoman) et du langage colonialiste, en ajoutant sur Twitter : La Sublime porte et les illusions colonialistes n’ont de place que dans les archives de l’histoire […] et les relations entre États ne se gèrent pas par les menaces.
De plus, le ministre turc de la défense s’en était pris à Abou Dhabi dans un entretien avec la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera, en affirmant: Il faut demander à Abou Dhabi d’où vient cette hostilité, ces mauvaises intentions, cette jalousie.
Tensions entre les deux gouvernements libyens
Tous ces discours sont intervenus dans un cadre de tensions élevées entre les pays impliqués dans le conflit en Libye, qui opposent le gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU et dont le siège à Tripoli, et le maréchal Khalifa Haftar, qui règne sur l’est et une partie du sud de ce pays. A noté que le GNA est supporté militairement par la Turquie et Khalifa Haftar est soutenu par l’Égypte voisine, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et la Russie.
Ces dernières semaines, les tensions se sont augmentées, avec la menace de l’Égypte d’intervenir militairement si le GNA avance vers la ville stratégique de Syrte, qui est le prochain objectif affiché des forces de Tripoli.
Rivalité régionale
Alors, le conflit qui se déroule autour de la Libye a augmenté les tensions entre Ankara et Abou Dhabi, ces relations qui sont déjà détruites ces dernières années sur la rivalité régionale et à cause du soutien apporté par les Turcs au Qatar dans la querelle qui oppose ce pays à ses voisins du Golfe. La Turquie, en 2018, avait ainsi donné le nom d’un dignitaire ottoman critiqué par Abou Dhabi à la rue où l’ambassade des Émirats était située à Ankara.