Politique

Les EAU prêts à coopérer avec la Turquie pour résoudre la crise soudanaise


Abou Dhabi affirme travailler avec toutes les parties concernées, les partenaires régionaux et la communauté internationale pour trouver une solution pacifique au conflit et lancer un dialogue soudanais inclusif.

Les Émirats arabes unis (EAU) ont salué, ce samedi, les efforts diplomatiques de la Turquie visant à trouver une solution à la crise actuelle au Soudan, exprimant leur disposition à coopérer et à coordonner avec elle à cet égard. Cela témoigne de l’engagement d’Abou Dhabi à résoudre la crise et à mettre fin à la guerre qui ravage le pays, malgré les accusations infondées formulées par le chef du Conseil souverain, le général Abdel Fattah al-Burhan, selon lesquelles les Émirats auraient soutenu les Forces de soutien rapide. Ces allégations ont été réfutées par des preuves claires, d’autant plus qu’Abou Dhabi a maintenu une position neutre entre les deux parties au conflit, appelant au calme et au dialogue.

Les Émirats ont constamment exhorté les deux parties en conflit à s’asseoir à la table des négociations pour parvenir à des solutions susceptibles d’aplanir leurs différends et d’établir un cessez-le-feu. En outre, ils ont accordé une grande importance à la question humanitaire, envoyant des tonnes d’aide au Soudan et allouant environ 70 millions de dollars pour financer des initiatives visant à gérer la crise.

Dans une déclaration, le ministère des Affaires étrangères des Émirats arabes unis a indiqué que « les efforts de la Turquie reflètent son engagement profond à soutenir la paix et la stabilité dans la région, tout en contribuant à renforcer les relations entre les États ».
Les Émirats se sont dits « entièrement prêts à coopérer et à coordonner avec les efforts turcs ainsi qu’avec toutes les initiatives visant à mettre fin au conflit au Soudan et à trouver une solution globale à la crise ».

Ils ont également souligné leur position claire et ferme face à la crise soudanaise, précisant que leur priorité reste « d’obtenir un cessez-le-feu immédiat et de mettre fin aux affrontements entre les Forces de soutien rapide et l’armée soudanaise dans les plus brefs délais ».
Les Émirats se concentrent aussi sur « la gestion de la crise humanitaire catastrophique dans ce pays arabe, en fournissant une aide humanitaire et des secours urgents au peuple soudanais ».

En outre, ils ont réaffirmé travailler avec toutes les parties concernées, les partenaires régionaux et la communauté internationale pour trouver une solution pacifique au conflit, afin d’arrêter l’escalade et d’amorcer un dialogue soudanais global incluant toutes les composantes politiques et les parties au conflit.

Les Émirats ont insisté sur l’importance pour les parties soudanaises de respecter leurs engagements pris dans la Déclaration de Djeddah et via les mécanismes de la plateforme ALPS (« Alliés pour Sauver des Vies et Promouvoir la Paix au Soudan »).
La « Déclaration de Djeddah », publiée le 11 mai 2023 à l’issue des discussions accueillies par l’Arabie saoudite, engage les deux parties à s’abstenir de toute attaque militaire contre les civils, à protéger ces derniers et à respecter le droit international humanitaire.
La plateforme ALPS est une alliance humanitaire internationale qui fournit une aide et soutient les efforts de paix au Soudan.

Les Émirats ont noté l’absence de l’armée soudanaise aux récentes négociations de paix organisées à Genève, où étaient présentes plusieurs organisations internationales et régionales, comme une preuve flagrante du manque de volonté de coopérer pour mettre fin à la crise.

Ils ont réaffirmé que « le dialogue et la négociation restent le seul moyen de mettre fin au conflit et de garantir une transition politique vers un gouvernement civil », appelant toutes les parties à retourner à la table des discussions pour contribuer aux efforts de paix au Soudan.

Depuis mi-avril 2023, les combats entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide ont causé plus de 20 000 morts, 14 millions de déplacés et réfugiés, selon les estimations de l’ONU. Cependant, des recherches universitaires américaines estiment le bilan total à 130 000 morts, incluant les victimes indirectes. Les appels internationaux à mettre fin au conflit se multiplient pour éviter une catastrophe humanitaire, alors que des millions de personnes sont déjà confrontées à la famine et à la mort.

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