Les EAU et 8 États arabes confirment leur rejet de la résolution de la question palestinienne et du déplacement
Les ministres des Affaires étrangères des Émirats arabes unis et de huit pays arabes ont affirmé leur rejet de toute tentative de résoudre la question palestinienne aux dépens du peuple palestinien et des peuples de la région, ou de déplacer le peuple palestinien de sa terre, considérant cela comme une grave violation du droit international humanitaire et un crime de guerre.
Cela a été déclaré dans un communiqué publié par les ministres des Affaires étrangères de la Jordanie, des Émirats arabes unis, de Bahreïn, de l’Arabie saoudite, d’Oman, du Qatar, du Koweït, de l’Égypte et du Maroc à la suite du « Sommet du Caire pour la paix » qui s’est tenu au Caire le 21 Octobre, à la lumière de l’escalade en cours qui a débuté le samedi 7 Octobre en Israël et en Palestine occupée, en particulier dans la bande de Gaza, et de la poursuite de la perte de vies civiles innocentes et de violations flagrantes du droit international et du droit international humanitaire.
Les ministres des Affaires étrangères ont souligné leur condamnation et leur rejet du ciblage des civils, de tous les actes de violence et de terrorisme à leur encontre, ainsi que de toutes les violations et atteintes au droit international, y compris le droit international humanitaire et le droit international des droits de l’homme par quelque partie que ce soit, y compris le ciblage de l’infrastructure et des installations civiles.
Ils ont affirmé leur rejet du déplacement forcé individuel ou collectif, ainsi que de la politique de punition collective, et ont souligné la nécessité de garantir le plein respect des Conventions de Genève de 1949, y compris les responsabilités de la puissance occupante.
Ils ont également souligné l’importance de la libération immédiate des otages et des détenus civils et de la fourniture d’un traitement sûr, digne et humain conformément au droit international, tout en mettant en avant le rôle du Comité international de la Croix-Rouge à cet égard.
Ils ont souligné que le droit à la légitime défense garanti par la Charte des Nations Unies ne justifie pas les graves violations du droit international et du droit international humanitaire ni le négligence délibérée des droits légitimes du peuple palestinien, y compris le droit à l’autodétermination et la fin de l’occupation de longue date.
Ils ont appelé le Conseil de sécurité à contraindre les parties à un cessez-le-feu immédiat et durable, en soulignant que le fait de ne pas qualifier les graves violations du droit international humanitaire constitue un feu vert à la poursuite de ces pratiques et à la complicité dans leur commission.
Ils ont également appelé à garantir et à faciliter un accès rapide, sûr et durable de l’aide humanitaire à la bande de Gaza sans obstacles conformément aux principes humanitaires pertinents et à mobiliser des ressources supplémentaires en coopération avec les Nations Unies et ses organisations affiliées, en particulier l’UNRWA.
Ils ont exprimé une profonde préoccupation quant à la possibilité de l’expansion des affrontements actuels et de la propagation du conflit à d’autres régions du Moyen-Orient, appelant toutes les parties à faire preuve du maximum de retenue, tout en soulignant que l’élargissement de ce conflit aura des conséquences graves pour les peuples de la région et pour la paix et la sécurité internationales.
Ils ont également exprimé leur profonde préoccupation face à la montée de la violence en Cisjordanie, appelant la communauté internationale à soutenir et à renforcer l’autorité nationale palestinienne et à apporter un soutien financier au peuple palestinien, y compris par le biais des institutions palestiniennes, car il s’agit d’une question de la plus haute importance.
Ils ont souligné que l’absence d’une solution politique au conflit israélo-palestinien a conduit à la répétition de la violence et de la souffrance pour les peuples palestinien et israélien et les peuples de la région, soulignant l’importance de la communauté internationale, en particulier du Conseil de sécurité, de remplir ses responsabilités pour rechercher la paix au Moyen-Orient, et de faire des efforts collectifs rapides et sincères pour résoudre le conflit et mettre en œuvre la solution à deux États sur la base des résolutions pertinentes des Nations Unies, garantissant l’établissement d’un État palestinien indépendant et souverain avec des territoires contigus et une existence viable le long des lignes d’avant le 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale.