Les EAU entre vérités et mensonges : soutien à la paix et dévoilement des campagnes de désinformation

Les Émirats arabes unis proposent une vision claire pour résoudre la crise soudanaise, fondée sur un processus menant à l’instauration de la paix et à la consolidation de la stabilité dans un pays déchiré par la guerre civile depuis 28 mois. Abou Dhabi a réaffirmé à plusieurs reprises cette feuille de route dans ses déclarations officielles, et l’a renouvelée dans divers forums internationaux, de sa capitale à La Haye, en passant par la Suisse, l’Éthiopie, Londres et New York, en soutien à tout effort international visant à mettre fin à la crise par des moyens pacifiques.
Les Émirats s’en tiennent fermement à cette feuille de route, rejetant cette guerre insensée et refusant de s’aligner sur l’une ou l’autre des parties (l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide), tout en appelant à les tenir responsables de leurs violations. Ils soulignent que le peuple soudanais mérite un gouvernement dirigé par des civils. Cette position a fait des Émirats une cible permanente des mensonges diffusés par l’autorité de Port-Soudan (gouvernement de l’armée soudanaise basé dans cette ville).
Périodiquement, cette autorité recycle de vieux mensonges accusant les Émirats de soutenir une partie du conflit, cherchant ainsi à servir des objectifs inavoués.
Ces derniers jours, de nouvelles accusations mensongères ont été portées dans le cadre d’une campagne organisée par l’autorité de Port-Soudan, les accusant de soutenir une partie au conflit.
En réponse, les Émirats ont publié ce samedi un communiqué réaffirmant leur vision pour résoudre la crise, reposant sur une feuille de route claire. Celle-ci, à elle seule, suffit à réfuter toute accusation passée ou future.
La feuille de route prévoit :
- Un cessez-le-feu immédiat.
- La protection des civils.
- La responsabilisation des auteurs de violations, quelle que soit leur affiliation.
- Un gouvernement civil plaçant les besoins du peuple soudanais au-dessus des intérêts de toute partie.
Ces positions suscitent des questions évidentes : comment un État accusé de soutenir une partie au conflit pourrait-il appeler à ce que cette même partie soit tenue responsable de ses crimes ? Comment pourrait-il plaider pour un gouvernement civil indépendant et pour un arrêt immédiat de la guerre, tout en subissant des campagnes mensongères contre lui ?
Le conseiller diplomatique du président émirati, Anwar Gargash, a résumé cette logique sur X, en interpellant directement les deux parties en guerre.
Le communiqué émirati a aussi exposé les véritables objectifs de ces accusations : saper les efforts de paix, fuir leurs responsabilités et prolonger la guerre.
Les Émirats réaffirment leur détermination à travailler avec leurs partenaires pour favoriser le dialogue, mobiliser le soutien international, contribuer aux initiatives humanitaires et jeter les bases d’une paix durable au Soudan.
Enfin, le texte rappelle que l’autorité de Port-Soudan est une partie prenante du conflit, non reconnue comme représentant légitime du Soudan, et que ses allégations ne sont étayées par aucune preuve.
Plusieurs instances internationales ont déjà invalidé ces accusations. Le 5 mai dernier, la Cour internationale de Justice a rejeté la plainte de Port-Soudan accusant les Émirats de violation de la Convention sur le génocide. De même, le rapport final du Conseil de sécurité du 17 avril 2025 n’a relevé aucune preuve contre les Émirats, soulignant au contraire leur rôle dans les négociations de Genève, bloquées par l’armée soudanaise elle-même.
Sur le plan humanitaire, les Émirats ont fourni depuis le début de la crise 680 millions de dollars d’aide, venant en aide à plus de deux millions de personnes, et visant à atteindre 30 millions de Soudanais menacés de famine. Cette aide s’inscrit dans un soutien cumulé de plus de 3,5 milliards de dollars au cours des dix dernières années, incluant un pont aérien et maritime de 13 168 tonnes de denrées et de matériel médical, ainsi que la création de trois hôpitaux pour les réfugiés soudanais au Tchad et au Soudan du Sud.