Les bienfaits de l’aloe vera dans différentes cultures et pays
L’aloe vera est une plante utilisée depuis des millénaires. Du Moyen-Orient aux Canaries en passant par l’Egypte ancienne, quelle est l’histoire de son utilisation ?
Ses bienfaits déjà connus au Moyen-Orient
L’Aloe barbadensis, plante grasse de la famille des aloès (Aloeaceae), s’épanouit sous les climats chauds et secs. De ses origines, on ne sait que peu de choses. A ce jour, la plus ancienne trace de son utilisation remonte aux civilisations sumériennes au Moyen-Orient, au IIIe millénaire avant J.-C.
Elle est, en effet, mentionnée dans la première pharmacopée, découverte en 1948 dans les ruines de Nippur, l’actuel Irak, gravée en caractères cunéiformes sur des tablettes d’argile. Ses feuilles charnues et pleines d’eau renferment une pulpe transparente, riche en vitamines, oligoéléments, enzymes et acides aminés. Les clés de son succès !
Une utilisation incontournable en Egypte
Des représentations d’aloe vera sur les tombes des pharaons confirment leur passion pour cet « élixir de longue vie ». Découvert dans les ruines de Louxor, un livre égyptien des remèdes, écrit sur papyrus, à Thèbes, il y a environ 3 500 ans, contient 815 recettes médicales où la plante figure en bonne place. Plus tard, l’aloès aurait même été l’un des secrets de beauté de Cléopâtre et de Néfertiti.
Recours à ses vertus dans la pharmacopée grecque
Depuis Hippocrate, au Ve siècle avant J.-C., nombreux ont été les médecins à vanter les pouvoirs de cette plante, contre la constipation, les coups et blessures, les infections de la peau ou des yeux, et même la perte des cheveux.
On raconte qu’Aristote aurait convaincu Alexandre le Grand – dont il avait été le précepteur – de conquérir l’île de Socotra, dans l’océan Indien, afin de s’emparer de ses précieux plants d’aloès pour en guérir les blessures de ses soldats.
Une plante sacrée en Inde
Les naturalistes du XVIIIe siècle pensaient que la plante venait d’Inde, mais elle n’y serait apparue qu’au XIIe siècle. Pour les hindous, ce « guérisseur silencieux » poussait dans le jardin d’Eden. Sacrée en ayurvéda, elle est présente lors des sacrifices et des bûchers funéraires où ses feuilles symbolisent l’éternité.
Le Mahatma Gandhi, dans une lettre à l’écrivain Romain Rolland, confie même qu’elle est, avec sa foi, le secret de sa force durant ses jeûnes.
Diffusée par Christophe Colomb
Les chrétiens découvrent les vertus de l’aloès lors des Croisades. A la Renaissance, elle est implantée en Afrique du Nord et en Espagne, pour ses propriétés laxatives jusqu’au XIXe siècle, date à laquelle on s’intéresse à ses autres vertus. Lors de la conquête espagnole, Christophe Colomb embarque la plante sur la Santa-Maria pour préserver ses marins du scorbut.
Au XIXe siècle, deux Américains isolent l’une de ses substances actives, l’aloïne. En 1935, des médecins découvrent que le végétal soigne les brûlures dues aux rayons X. Dix ans plus tard, au Japon, les survivants d’Hiroshima et Nagasaki y auront d’ailleurs recours.
La culture de l’or vert des Canaries
Pure, en crème, en huile, en gel, incorporée à du savon, à du shampooing ou même à des jus, l’aloe vera est partout ! Un engouement qui fait le bonheur des Canaries. Avec ses sols volcaniques et sa faible pluviométrie, l’archipel espagnol, situé au large des côtes marocaines, offre un climat plutôt aride qui est idéal pour le développement de cette plante.
La région en est ainsi la plus grande productrice d’Europe. Si les revenus tirés de cette culture arrivent loin derrière ceux du tourisme, rares sont les visiteurs à repartir sans aloès dans leurs valises ! De quoi lui dédier un musée. Celui-ci se visite à La Oliva, commune de Fuerteventura, la deuxième plus grande île des Canaries.
Un capteur d’ondes
Il semblerait que, placée à proximité d’un ordinateur, d’une télé ou d’un téléphone, l’aloès soit capable d’absorber une partie des ondes électromagnétiques émises par ces appareils.