Politique

Le terrorisme s’est-il infiltré en Afrique pour piller ses richesses ?


Les activités de l’organisation terroriste Daech se sont étendues en Afrique, en particulier dans la région du Sahel et du Sahara. L’organisation a exploité le vide sécuritaire dans ces zones pour relancer des opérations terroristes, ce que Vladimir Voronkov, secrétaire général de la lutte contre le terrorisme, considère comme une menace directe.

Voronkov a récemment soumis un briefing au Conseil de sécurité, affirmant que l’organisation représente toujours une menace croissante, surtout en raison de l’instabilité politique et sécuritaire dans certaines régions, notamment en Afrique de l’Ouest et dans la région du Sahel, avec une intensification de ses activités et son intention de mener des attaques à l’étranger.

L’ambassadeur Salah Halima, vice-président du Conseil égyptien pour les affaires africaines, estime que les changements survenus dans de nombreux pays africains, en particulier dans la région du Sahel, y compris une série de coups d’État militaires et de retraits au profit de la France, ont créé un climat plus favorable à l’augmentation des activités terroristes des mouvements et organisations terroristes en Afrique en général et dans la région du Sahel en particulier.

Il ajoute, dans une déclaration au site égyptien « Al-Ahali », qu’il existe de nombreuses organisations régionales et locales bénéficiant d’un soutien international, notant que les peuples de la région du Sahel et d’autres peuples du continent africain sont mécontents de la présence française et américaine, qui sont venues avec l’intention d’exploiter les richesses de ces peuples, sous prétexte de lutter contre le terrorisme. La situation est devenue une lutte entre puissances polaires et internationales pour les richesses du continent africain.

Il affirme que la question du terrorisme n’est pas seulement un sujet régional ou local, mais un sujet international. Il y a des forces américaines dans les pays du Sahel qui ont connu des coups d’État, ainsi que leur présence en Somalie. Les États-Unis ont un rôle nécessaire et souhaité dans la confrontation, mais les puissances polaires et intéressées se disputent les richesses des peuples sous le prétexte de lutter contre le terrorisme, ce qui nous amène à conclure que les intentions ne sont pas aussi pures qu’on le souhaiterait, et que les solutions ne sont que partiellement efficaces.

Halima insiste sur la nécessité de traiter cette crise par le biais d’organisations régionales éloignées des interventions extérieures, comme la CEDEAO, en demandant que les solutions mettent l’accent sur l’africanité du continent et respectent les intérêts des peuples sans pressions extérieures.

Il ajoute que la ruée régionale au Moyen-Orient a conduit à une présence en Afrique sous de meilleures conditions, aidant à long terme à tenir compte des peuples des pays africains.

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