Politique

Le terrorisme et l’or… le Burkina Faso trace ses racines dans l’héritage français


Le Burkina Faso traque les racines du terrorisme qui sévit sur son territoire et décide d’exploiter l’or lui-même, en des étapes qui pourchassent l’héritage français en Afrique de l’Ouest.

De nouvelles accusations et critiques sont dirigées contre Paris depuis Ouagadougou en ciblant les pays de la région qu’elle considère toujours comme soumis à la « dépendance » de l’Europe.

Le chef du conseil militaire au pouvoir au Burkina Faso a accusé la Côte d’Ivoire et le Bénin voisins de chercher à déstabiliser le pays, dans un contexte de tensions croissantes en Afrique de l’Ouest.

Le terrorisme Lors d’un discours de plus de 90 minutes, le président de la transition, Ibrahim Traoré, a défini les orientations principales que le pays entend suivre au cours des cinq prochaines années.

Il a attaqué les « impérialistes » et les a accusés de vouloir déstabiliser le Burkina Faso et d’autres pays voisins en Afrique de l’Ouest pour les piller.

« Il n’y a rien contre le peuple ivoirien, mais nous avons quelque chose contre ceux qui dirigent la Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré, accusant ce pays d’abriter un « centre opérationnel de déstabilisation » pour le Burkina Faso.

« Il y aura des preuves matérielles », a-t-il ajouté.

Traoré a critiqué la Côte d’Ivoire, qui reste alliée à Paris, rejetant son soutien.

Il a également critiqué le Bénin en déclarant que son voisin hébergeait « deux bases françaises » dans le nord du pays.

Il a souligné que ces deux bases étaient « des centres opérationnels pour les terroristes » qui frappent régulièrement le Burkina Faso.

Ces accusations, rejetées par Paris et Cotonou, ont été lancées plus tôt cette année par le Premier ministre du Niger, Ali Mohamed Zin.

L’or Traoré a également souligné que le Burkina Faso récupérerait les licences d’exploitation minière pour extraire l’or et d’autres minéraux par lui-même.

La semaine dernière, le Burkina Faso et ses voisins, le Niger et le Mali, ont formé une alliance appelée « l’Union des États du Sahel ».

Les dirigeants militaires au pouvoir au Burkina Faso, au Mali et au Niger ont annoncé la création d’une nouvelle « confédération » en rompant avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), qu’ils accusent d’être sous l’emprise de la France, leur ancien colonisateur.

Fin mai dernier, le Burkina Faso a adopté une charte permettant au régime militaire de rester au pouvoir pendant cinq années supplémentaires.

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