Le temps passé assis accélère le vieillissement cérébral chez les personnes âgées

Une nouvelle étude scientifique vient tirer la sonnette d’alarme : passer trop de temps en position assise pourrait accélérer le vieillissement du cerveau chez les personnes âgées, même en l’absence de maladie neurologique connue. Ce constat, issu de recherches menées par une équipe de neuroscientifiques, relance les interrogations sur les effets profonds d’un mode de vie sédentaire sur la santé cognitive.
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Selon les chercheurs, il ne s’agit pas uniquement d’un lien entre inactivité physique et déclin mental, mais d’un phénomène mesurable au niveau biologique. Des imageries cérébrales effectuées sur un large panel de seniors ont révélé un amincissement plus rapide du cortex cérébral – une région essentielle à la mémoire, au langage et à la prise de décision – chez ceux qui restent assis plus de dix heures par jour.
Ce qui alarme les spécialistes, c’est que cette détérioration semble survenir indépendamment du niveau global d’exercice physique. Autrement dit, même les personnes âgées qui font du sport plusieurs fois par semaine, mais restent assises de longues heures quotidiennes, ne sont pas à l’abri des effets délétères de la sédentarité prolongée.
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La diminution de l’irrigation sanguine du cerveau, la réduction de l’activité neuronale et l’accumulation de marqueurs inflammatoires pourraient expliquer ce phénomène. Ces facteurs, à long terme, augmentent le risque de démence, de maladie d’Alzheimer ou de troubles cognitifs légers.
Les conséquences sociales et sanitaires sont majeures, surtout dans les sociétés vieillissantes. Avec l’augmentation de l’espérance de vie, préserver la santé cérébrale devient un enjeu crucial. Les experts recommandent donc de rompre les longues périodes de sédentarité par des pauses actives : se lever toutes les demi-heures, marcher quelques minutes, faire de petits exercices d’étirement ou utiliser des bureaux réglables en hauteur.
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De simples changements dans la routine quotidienne peuvent avoir un impact significatif. Encourager les seniors à rester actifs mentalement et physiquement ne relève plus seulement du confort, mais devient un impératif de santé publique.
En définitive, rester assis trop longtemps ne concerne pas uniquement la santé du cœur ou des muscles, mais aussi celle du cerveau. La prévention du vieillissement cognitif passe désormais aussi par une meilleure gestion du temps passé assis.