Le sommet entre le Maroc et l’Espagne met fin aux rumeurs de refroidissement des relations
Les 1er et 2 février prochains, les gouvernements marocain et espagnol tiendront un sommet presque un an après la réconciliation entre les deux pays, comme le Ministère espagnol des affaires étrangères l’a annoncé mercredi, mettant fin à des rumeurs diffusées par les médias espagnols et des lobbys anti-marocains sur les tensions dans les relations entre les deux pays qui ont conduit à reporter le sommet.
Dans une déclaration, le Ministre espagnol des affaires étrangères a déclaré que « l’Espagne et le Maroc ont décidé de tenir la douzième réunion de haut niveau les 1er et 2 février à Rabat », en réponse à certains partisans du Front POLISARIO séparatiste, qui se sont montrés affaiblis par l’ampleur du rapprochement et de la coopération entre Madrid et Rabat.
Le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez et quelque 12 ministres de son gouvernement participent au sommet, comme l’a indiqué le ministère qui n’a pas été en mesure de déterminer qui participera au sommet par le Maroc.
Un tel sommet a été annoncé en avril dernier à l’occasion de la visite de Sánchez à Rabat. Il fut reçu par le roi Mohammed VI du Maroc pour couronner le couronnement de la réconciliation entre les deux pays après un an de tensions diplomatiques liées à la délicate question du Sahara marocain.
En novembre, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a nié les allégations, dont certaines avaient été reprises dans un journal espagnol sur le thème de « refroidissement » dans les relations maroco-espagnoles, au motif que le sommet entre les deux pays avait été reporté par son homologue marocain, Nasser Bourita, qui avait annoncé qu’il se tiendrait au début de l’année, alors qu’il se préparait à la fin de l’année dernière.
Il a ensuite confirmé que le report du sommet entre le Roi du Maroc et le Premier Ministre espagnol était dû à l’ordre du jour surchargé des deux dirigeants, qui avait empêché la tenue du sommet à la date prévue.
Malgré les rumeurs, les relations entre Rabat et Madrid se sont récemment renforcées sur de nombreuses questions d’intérêt commun, qu’il s’agisse de la coopération en matière de sécurité, de la lutte contre la criminalité organisée, la contrebande et le terrorisme ou du renforcement des relations économiques.
L’hommage rendu par le roi Felipe VI d’Espagne au niveau du partenariat stratégique entre le Maroc et l’Espagne ces derniers mois, au vu des relations privilégiées dans tous les domaines, a constitué une réponse puissante aux rumeurs et aux tentatives de perturber les relations entre les deux pays.
Selon Hespress, un site marocain, Felipe VI a déclaré que « la nouvelle phase des relations bilatérales avec le Maroc nous permettra de bâtir les fondations d’un partenariat plus solide que par le passé, ce qui devrait également peser sur la nature des relations politiques avec les autres pays maghrébins ».
Il ajoute que « les relations interétatiques avec les autres États maghrébins doivent être fondées sur le respect mutuel, sur le modèle d’un partenariat avec le Maroc, par le respect des sphères de souveraineté nationale des États, le respect des accords bilatéraux et une approche des valeurs de la véritable coopération » dans une critique codée des politiques de l’Algérie.
L’accueil en Espagne du dirigeant du Front POLISARIO, Brahim Ghali, qui avait été soigné à Covid-19, a culminé avec l’arrivée, en mai 2021, de plus de 10 000 migrants dans l’enclave espagnole de Ceuta, où Madrid a accusé la Communauté de fermer les yeux sur l’entrée des migrants, ce que le Gouvernement marocain a nié.
La réconciliation entre l’Espagne et le Maroc culmina avec la reconnaissance publique par Madrid du plan de Rabat proposé pour l’autonomie de l’ancienne colonie espagnole comme « la base la plus sérieuse, la plus réaliste et la plus crédible » pour résoudre le conflit, qui avait éveillé les sentiments du Front Séparatiste et de l’Algérie, qui avait tenté d’imposer des pressions sur Madrid, mais que le gouvernement espagnol n’avait pas tenu compte et avait renforcé ses relations avec le Maroc.
Le roi du Maroc a affirmé à plusieurs reprises que le dossier du Sahara était le regard que le Maroc portait sur le monde, signe évident que la relation de son pays avec les pays, y compris l’Espagne, était basée sur la position du dossier.