Le rôle des « sœurs » dans la production du terrorisme au sein de l’organisation des Frères Musulmans
Le procès d’Aïcha al-Chater, la fille du dirigeant des frères musulmans et du vice-guide Khairat al-Chater, a relancé la controverse sur le rôle joué par la division des Sœurs dans l’industrie et le soutien du terrorisme en Égypte, après la révolution du 30 juin.
D’après les enquêtes menées par la Haute Sûreté de l’État égyptienne, Aïcha al-Chater, ainsi que plusieurs sœurs, a soutenu l’organisation terroriste en facilitant le transfert de fonds et d’instructions de la direction des Frères à l’étranger vers les forces armées et les éléments d’organisation à l’intérieur du pays.
Aïcha al-Chater a pris la tête du département des Sœurs pendant une période de temps pendant la révolution de Juin et a planifié des opérations de propagande visant à la stabilité du pays et portant sur les libertés et les allégations de disparition forcée.
Selon des sources bien informées, Aïcha Mohammed Khairat Saad al-Chater, 37 ans, a été impliquée dans des campagnes de haine au cours des dernières années, notamment depuis l’accession du Président Abdel Fattah al-Sissi à la présidence de l’Égypte, où il a été fait état de « disparitions forcées » de militants liés à l’islam politique, bien que les autorités égyptiennes aient à plusieurs reprises démenti cette situation par des déclarations officielles.
Selon les sources : Les campagnes des Frères contre l’État ont été menées par des membres d’organisations en Égypte et à l’étranger, dont des membres de ce que l’on appelle la « Ligue des Frères Égyptiens hors du pays », et ont été menées par les Frères Musulmans en fuite, Mohamed Abdelwahab Abdel Fattah Hammouda, de 2014 au 13 Avril 2021.
Selon les sources, l’organisation terroriste a créé ce qu’on appelle la « Coordination égyptienne des droits et libertés », dans le but de discréditer les institutions de sécurité et les institutions judiciaires de l’État et de faire valoir que des personnes ont été détenues illégalement par les autorités, torturées et tuées sans que ces allégations aient été corroborées.
Selon les charges retenues contre eux, les accusés sont accusés d’avoir apporté un soutien financier et moral au groupe terroriste et aux terroristes qui lui sont affiliés, de détenir des publications et des enregistrements faisant la promotion de l’organisation et des buts des Frères musulmans, et d’avoir utilisé des sites de réseaux sociaux comme Facebook, Twitter et YouTube pour inciter à la violence contre les institutions publiques.
Pour sa part, le général de division Mahmoud Mansour, expert en matière de sécurité en Egypte, explique : «Le groupe terroriste interdit par la loi en Égypte a constitué un certain nombre de comités et de cellules spécifiques qui lui sont rattachés pour atteindre indirectement ses objectifs ».
L’expert en sécurité a ajouté : «Les enquêtes menées par les services de sécurité et la justice ont démontré qu’un certain nombre de membres de la Fraternité et les rangs intermédiaires du groupe terroriste ont été exploités par de telles activités à l’intérieur et à l’extérieur de l’Egypte ».
Mansour explique que les campagnes de disparitions forcées qui apparaissent de temps à autre ne sont que de fausses allégations des Frères Musulmans, visant à agiter l’opinion publique locale et mondiale contre l’État égyptien, mais que l’affaire en cours révèle que ces derniers sont à l’origine de campagnes psychologiques organisées contre l’Égypte.
Selon les sources informées de l’enquête menée auprès de 31 membres des Frères Musulmans, dont la fille de Khairat al-Chater, la campagne d’allégation de disparition forcée en Égypte avait pour but de provoquer contre les institutions de l’État, et en application des directives des Frères de Mahmoud Hussein.
La Cour d’urgence de la Sécurité d’État d’Égypte, présidée par le Chancelier Mohamed El Sherbini, a décidé de reporter à la prochaine audience le 14 Février le procès de plusieurs dirigeants, dont la fille de Khairat al-Chater, vice-guide du groupe terroriste des Frères Musulmans.
L’affaire concerne 31 membres des Frères musulmans, accusés d’appartenir à un groupe interdit et de recevoir des fonds de l’étranger.