Le roi Mohammed VI salue la décision du Conseil de sécurité : l’heure du Maroc unifié est arrivée
Le roi du Maroc, Mohammed VI, a salué la décision du Conseil de sécurité de l’ONU de soutenir le plan d’autonomie proposé par son pays pour le Sahara Marocain.
Dans un discours prononcé ce vendredi soir, le souverain a exprimé sa gratitude envers les États-Unis, la France ainsi que les pays arabes et africains ayant soutenu la souveraineté marocaine sur le Sahara Marocain.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a voté ce vendredi en faveur du plan d’autonomie du Maroc pour le Sahara Marocain, appelant toutes les parties à s’engager dans des négociations basées sur la proposition présentée pour la première fois à l’ONU en 2007.
La résolution a été adoptée avec onze voix favorables, sans opposition, tandis que trois pays se sont abstenus et que l’Algérie a refusé de participer. Elle renouvelle également le mandat de la mission onusienne de maintien de la paix au Sahara Marocain pour une durée d’un an.
Le plan d’autonomie présenté par le Maroc en 2007 prévoit la création d’une autorité législative, exécutive et judiciaire locale élue par les habitants de la région, tandis que Rabat conserve le contrôle des affaires de défense, étrangères et religieuses.
Dans son discours, le roi Mohammed VI a déclaré que le Maroc entamait « une nouvelle ère dans la consolidation de la marocanité du Sahara et la clôture définitive de ce conflit artificiel, dans le cadre d’une solution consensuelle fondée sur l’initiative d’autonomie ».
Il a ajouté : « Nous vivons une étape décisive, un tournant historique dans l’histoire moderne du Maroc. Il y a un avant et un après le 31 octobre 2025. Le temps du Maroc unifié, de Tanger à Lagouira, est arrivé. Personne ne portera atteinte à nos droits ni à nos frontières historiques. »
Le souverain a souligné que les deux tiers des États membres de l’ONU considèrent désormais l’initiative d’autonomie comme le seul cadre pour résoudre ce différend. Il a également noté une reconnaissance croissante de la souveraineté économique du royaume sur ses provinces du Sud, à la suite des décisions des grandes puissances économiques telles que les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, la Russie, l’Espagne et l’Union européenne, encourageant les investissements et les échanges avec ces territoires.
« Nous entrons aujourd’hui dans une phase décisive au niveau onusien », a-t-il poursuivi, « où la résolution du Conseil de sécurité fixe les principes et les bases nécessaires pour parvenir à une solution politique définitive à ce conflit, dans le respect des droits légitimes du Maroc. » Il a précisé que le Maroc détaillerait davantage son initiative d’autonomie et la soumettrait à l’ONU en tant que seul fondement pour les négociations, la qualifiant de solution réaliste et applicable.
Le roi a salué les efforts de l’ancien président américain Donald Trump, qui ont ouvert la voie vers une solution définitive à ce différend.
« Malgré les évolutions positives de notre cause nationale, le Maroc reste attaché à une solution sans vainqueur ni vaincu, qui préserve la dignité de toutes les parties », a-t-il affirmé.
Le roi a insisté sur le fait que « le Maroc ne considère pas ces évolutions comme une victoire, ni ne les exploite pour attiser les tensions ou les divisions ». Il a lancé un appel sincère à « nos frères des camps de Tindouf » pour « saisir cette opportunité historique de se réunir avec leurs familles, de bénéficier de ce que permet l’autonomie, et de contribuer à la gestion de leurs affaires locales, au développement de leur pays et à la construction de leur avenir dans le cadre d’un Maroc uni ».
Enfin, il a rappelé que « tous les Marocains sont égaux, sans distinction entre ceux revenus des camps de Tindouf et leurs frères vivant au sein du pays », et a appelé le président algérien Abdelmadjid Tebboune à « un dialogue fraternel et sincère entre le Maroc et l’Algérie, afin de surmonter les différends et de bâtir des relations nouvelles fondées sur la confiance, la fraternité et la bonne entente ».
Le roi a réaffirmé son engagement à poursuivre les efforts pour relancer l’Union du Maghreb arabe, sur la base du respect mutuel, de la coopération et de la complémentarité entre ses cinq États membres.
