Le retour des Frères musulmans… Des signes de tension menacent la stabilité politique en Tunisie
La scène politique tunisienne connaît une nouvelle escalade concernant les activités du mouvement Ennahdha, alors que croissent les inquiétudes face aux tentatives de certains de ses dirigeants d’exploiter le vide politique pour se repositionner sur les plans national et international.
Les signes de ces manœuvres apparaissent à travers des mouvements de protestation internes et les efforts de certains exilés politiques cherchant à renforcer leur influence sur la prise de décision nationale.
Sarhan Al-Nasri, président du parti Alliance pour la Tunisie, a révélé ce qu’il a qualifié de « plan à double dimension » du mouvement Ennahdha, visant à obtenir des gains politiques et sécuritaires, à la fois à l’intérieur et à l’extérieur du pays, en exerçant des pressions sur l’État et en tentant de contrôler l’opinion publique.
Al-Nasri a ajouté que la grève de la faim menée par certains membres du mouvement n’est qu’un moyen d’influencer l’opinion publique et de faire pression sur les institutions de l’État, en exploitant la sympathie populaire envers les détenus politiques.
Il a mis en garde contre le danger que représente l’activité des Frères musulmans à l’extérieur du pays, estimant que certaines figures politiques opérant depuis l’étranger préparent le terrain pour un retour au pouvoir en coulisses, en s’appuyant sur des réseaux médiatiques et politiques internationaux.
Il a également souligné que ces mouvements ne se limitent pas à la sphère politique, mais touchent aussi des questions sociales sensibles, notamment la migration irrégulière, faisant de la Tunisie une porte d’entrée de l’Afrique vers l’Europe, dans un contexte d’absence de stratégie claire pour gérer ce dossier crucial.
Al-Nasri a insisté sur la nécessité pour la Tunisie de disposer d’un véritable gouvernement politique, capable d’apporter des solutions concrètes aux crises politiques et bureaucratiques, et non d’une simple gestion superficielle des problèmes persistants depuis le 25 juillet 2021.
Il a précisé que le soutien initial au processus du 25 juillet ne suffit pas s’il n’est pas accompagné de mesures pratiques permettant d’assurer la stabilité de l’État et de garantir les droits des citoyens.
L’escalade actuelle reflète une lutte continue entre les forces politiques tunisiennes, les initiatives du mouvement Ennahdha constituant un test de la résilience de l’État et de sa capacité à gérer les défis internes et externes.
Dans le même temps, les initiatives d’Al-Nasri et d’autres partis nationaux représentent une tentative de redéfinir le paysage politique et de maintenir l’équilibre entre les libertés civiles et la protection de la sécurité nationale contre toute exploitation politique.
