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Le Qatar défend son allié l’Iran pour le gaz, et des déclarations contradictoires sur la médiation


Le Qatar semble fermement attaché à son allié l’Iran, ayant décidé de s’impliquer dans ses crises internationales d’une manière nouvelle, de défendre et de servir de médiateur face à la crise nucléaire. Mais cette fois, ses tentatives de défense ont mis en évidence un certain nombre de contradictions controversées.

Le Ministre qatarien des affaires étrangères, Mohammed ben Abderrahmane Al‑Thani, a déclaré que « les dirigeants iraniens nous ont dit qu’ils étaient prêts à faire un compromis sur le dossier nucléaire iranien », déclarant qu’« une solution au dossier iranien renforcerait la stabilité dans le golfe ».

Dans une interview au journal allemand Handelsblatt, le ministre qatari des Affaires étrangères a souligné que « l’injection de pétrole iranien en quantité supplémentaire sur les marchés aidera à stabiliser les prix du brut et à réduire l’inflation » et a ajouté que la situation mondiale actuelle exige une grande cohésion internationale et un engagement diplomatique accru.

Il a ajouté : « Nous nous engageons actuellement avec les Européens et d’autres partenaires, et nous ne changeons pas la destination des méthaniers, même si nos contrats nous permettent de le faire si le prix est plus élevé dans une autre destination. En outre, le Qatar accroît actuellement sa production de gaz liquéfié de façon à créer des capacités pour exporter davantage de gaz liquéfié vers l’Europe ».

L’Émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al-Thani, a déclaré vendredi avant-hier : « Il espère parvenir à un accord entre les parties aux négociations sur le dossier nucléaire iranien et exprime la volonté de son pays de participer au règlement des différends ».

Lors d’une conférence de presse commune à Berlin avec le Chancelier allemand Olaf Scholz, le Prince Tamim a déclaré : « Nous espérons qu’il y aura un accord entre les parties à l’accord nucléaire, et le Qatar est prêt à participer au règlement de ce différend. Nous avons souligné l’importance de l’accord entre l’Iran et les États-Unis d’Amérique et nous sommes optimistes à cet égard ».

Il y a quelques jours, le conseiller de l’équipe iranienne pour les pourparlers sur le nucléaire à Vienne, Mohammad Marandi, a indiqué que Téhéran attendait des Américains qu’ils fassent preuve de souplesse pour signer à Vienne un accord visant à revitaliser l’accord sur le nucléaire de 2015, en déclarant que : « Nous attendons de voir si les Américains sont prêts à faire preuve de souplesse pour signer l’accord ».

Il a affirmé que les Américains et les Européens étaient confrontés à une crise économique, et notamment énergétique, déclarant « qu’ils avaient désespérément besoin d’un accord nucléaire avec l’Iran », considérant que « plusieurs facteurs ont conduit à l’absence d’accord nucléaire à ce jour ».

Par la suite, l’Agence Reuters a révélé que ces déclarations qataries sont entachées d’un conflit inquiétant avec les propos iraniens, le Ministère iranien des Affaires étrangères ayant déclaré que les déclarations du « Guide suprême iranien, l’Ayatollah Ali Khamenei, avaient été mal traduites, soit accidentellement, soit intentionnellement, à des fins de propagande ».

Le porte-parole du Ministère iranien des affaires étrangères, Saeed Khatib Zadeh, a déclaré : « Le Guide suprême n’a fait aucune déclaration sur un compromis », mais il a dit à l’Émir du Qatar: « Nous disons toujours que les négociations doivent être productives et non pas perdre du temps. Les Américains savent ce qu’ils doivent faire ».

Khatib Zadeh a poursuivi : « Il ressort clairement du contexte des déclarations du dirigeant qu’il (était censé dire) qu’au stade des États-Unis, la balle doit prendre une décision politique judicieuse pour s’acquitter de ses obligations ».

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