Les menaces font entraver le pouvoir judiciaire en Libye
Hier, le Gouvernement libyen et l’Organisation des Nations Unies ont exprimé leur préoccupation, après la reprise de la fermeture du tribunal de Sebha (au Sud), pour empêcher l’avocat de Saïf al-Islam Kadhafi de reprendre la décision de retirer sa candidature à l’élection présidentielle.
- Saïf al-Islam Kadhafi annonce sa candidature à l’élection présidentielle Libyenne
- une décennie de chaos depuis la mort de Kadhafi
Dans une déclaration publiée lundi, le gouvernement provisoire a déclaré : «Elle suit avec une profonde préoccupation les tensions autour du tribunal de Sebha, qui porte atteinte à la légitimité de l’institution judiciaire», soulignant que «la menace contre la vie des juges, ou la tentative d’influencer leur travail, menace de voir la ville revenir à une guerre civile».
Des vidéos publiées par les médias locaux, dont l’authenticité n’a pas pu être vérifiée par des sources officielles, ont révélé que des hommes armés fermaient l’accès au tribunal de première instance de Sebha, à 650 kilomètres au Sud-Ouest de Tripoli.
Des incidents similaires ont été enregistrés devant ce tribunal depuis Jeudi; pour la cinquième journée consécutive, l’avocat du fils de feu Mouammar Kadhafi n’a pas pu contester la décision de retirer sa candidature à l’élection présidentielle prévue pour le 24 Décembre.
Pendant ce temps, des dizaines de manifestants, dont les partisans Saïf al-Islam Kadhafi, manifestent à Sebha Lundi, dans un climat tendu, pour dénoncer une attaque contre l’action de la justice.
Pour sa part, la Mission d’appui des Nations Unies en Libye a déclaré, dans une déclaration à deux reprises : « qu’elle suit avec une vive préoccupation la fermeture continue de la Cour d’appel de Sebha » et « l’interdiction physique faite aux juges d’exercer leurs fonctions; il y oppose directement les élections ».
La mission a ajouté qu’elle était « préoccupée par les informations de plus en plus nombreuses faisant état d’actes d’intimidation et de menaces contre les juges et les agents de la justice, en particulier ceux qui s’occupent des plaintes relatives aux élections ».
La semaine dernière, la Haute Commission électorale a annoncé l’exclusion de 25 candidats parce qu’ils n’étaient pas liés par les dispositions de la loi électorale, dont Saïf al-Islam Kadhafi (49 ans), recherché au niveau international et jugé localement.