Le parlement libanais n’a pas réussi à élire un président pour la cinquième fois
Plusieurs crises au Liban en ce moment, après que le Parlement ait échoué pour la cinquième fois à élire un président. La présente séance a lieu plus d’une semaine après l’entrée dans le pays en vacance présidentielle, suite à la fin du mandat de l’ancien président Michel Aoun, le 31 Octobre dernier.
Détails de la séance
Lors du dernier vote, le candidat Michel Moawad a obtenu 44 voix sur 108 et 47 députés se sont abstenus lors du vote, avec un « livre blanc », tandis que les autres votes ont été répartis entre plus d’un nom. Le président du Parlement Nabih Berri a levé l’élection présidentielle pour marquer l’inachèvement du quorum au deuxième tour du scrutin et a fixé le 17 Novembre pour élire un nouveau président, une année de divisions parlementaires sans précédent après les élections de Mai dernier. Les blocs politiques n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur un candidat à la succession d’Aoun.
Nouvel échec
De son côté, l’analyste politique libanais Dr Mohamed Saïd Raz a confirmé qu’en session parlementaire, le Parlement libanais ne connaîtrait aucune tendance décisive vers l’élection d’un nouveau président, mais qu’ils n’avaient pas réussi à réélire un nouveau président. Ceci impliquait que les forces politiques libanaises parviennent à un consensus entre les forces politiques sur un nouveau président, élu par le Parlement libanais.
Selon l’analyste politique libanais, le Liban est en réalité en crise, en raison des nombreuses crises économiques et politiques qu’endure le pays, à cause d’un échec parlementaire qui ne répond pas aux besoins de son pays et qui ne concorde pas avec l’intérêt supérieur du pays.
Une crise au Liban
Dans le même ordre d’idées, Ali Lamine, l’écrivain politique libanais, a souligné que le système politique du Liban, qui contrôle tous les rouages de l’État et ne s’intéresse pas à qui est le Président, même s’il y a un changement à l’intérieur ou à l’extérieur de celui-ci, ne changera rien. L’auteur politique libanais a ajouté que l’échec du Parlement à élire et à nommer le Président du Liban et le différend qui l’oppose aujourd’hui est l’expression de la crise qui se déroule dans la rue libanaise et dans toutes les lignes de l’État.
L’écrivain politique a expliqué que le système politique libanais, en perturbant le processus électoral, tente d’attirer une intervention extérieure, qu’il y a manifestement une sorte de gestion du dos, qui est le résultat d’autres priorités et défis de l’État. Il note que le Liban est confronté à une crise réelle à tous les niveaux menaçant l’existence de l’État libanais. Tout en sachant que tout plan de sauvetage nécessite une intervention extérieure qui renverse l’État, le Liban connaît depuis 2019 un effondrement économique que la Banque mondiale a classé parmi les pires au monde, avec une monnaie nationale qui a perdu 95 % de sa valeur. Le taux de change officiel reste stable à 1507 milliards de dollars, sans que la paralysie politique, et ce la crise s’est jusqu’à présent accompagnée d’une paralysie politique, sans prendre de mesures pour limiter la dégradation et améliorer la qualité de vie de la population, dont plus de 80% vivent en dessous du seuil de pauvreté.