Le Maroc renforce son industrie militaire avec divers types de drones
Le Maroc entre dans une nouvelle ère en cherchant à créer une nouvelle dynamique dans la formation et la technologie militaire en produisant plusieurs types de drones, dans le cadre d’un plan stratégique visant à se positionner internationalement dans un monde où les systèmes de forces militaires et les guerres ont évolué au-delà de leur sens traditionnel pour atteindre un nouveau niveau où la technologie joue un rôle clé, nécessitant une requalification des armées.
Des rapports spécialisés dans l’industrie de la défense indiquent que le Maroc ne se limitera pas à la production du drone « kamikaze » israélien, soulignant que les fabricants qui seront ouverts dans le royaume se spécialiseront dans plusieurs types de drones.
Dans le cadre du plan marocain visant à établir une industrie de défense locale, des sources ont révélé que le Maroc commencera à fabriquer des drones militaires en collaboration avec la société israélienne « BlueBird » dans le cadre de l’accord de sécurité et de défense signé entre Rabat et Tel Aviv.
Le Maroc se spécialisera dans la production d’au moins trois types de drones : le drone « kamikaze », ainsi que deux autres modèles, le « WanderB » et le « ThunderB », également fabriqués par la société israélienne BlueBird.
Le drone « kamikaze » se distingue par sa capacité à rechercher des cibles qui apparaissent et disparaissent, restant en vol à la recherche de cibles avant de les attaquer militairement. Il réagit rapidement aux attaques et peut être équipé de plusieurs armes, avec la possibilité d’annuler l’attaque à tout moment.
Quant au drone « WanderB », il a la capacité de décoller et d’atterrir n’importe où sans besoin de piste, son moteur ne produit aucun bruit élevé et il peut voler pendant deux heures et demie sur une distance de 50 kilomètres. Le « ThunderB » est un drone complet capable de voler pendant 12 heures sans interruption et peut opérer dans des conditions météorologiques difficiles.
Le Maroc a commencé il y a plusieurs années à moderniser les Forces Armées Royales et à développer leurs capacités avec diverses technologies modernes et équipements nécessaires, en élaborant des plans intégrés pour assurer une disponibilité opérationnelle permanente et renforcer leurs capacités défensives en toutes circonstances.
Cette orientation a été mise en avant dans un discours du roi Mohammed VI du Maroc, lorsqu’il a déclaré : « Nous avons donné nos instructions pour mener une évaluation complète des méthodes de formation et des programmes d’entraînement militaire pour tous les soldats à tous les niveaux, afin d’insuffler une nouvelle dynamique dans les systèmes et les moyens d’enseignement, en les adaptant aux nouvelles transformations, ce qui nécessite l’adoption d’une pensée renouvelée et de méthodes innovantes dans les domaines scientifiques, technologiques et de l’intelligence artificielle. »
Un ordre royal a été émis pour la création d’un nouveau siège pour le Collège Royal des Études Militaires Supérieures, en tant que pôle universitaire intégré abritant toutes les écoles de formation militaire supérieure pour les officiers des forces terrestres, aériennes et maritimes ainsi que la Gendarmerie Royale, garantissant une formation complète selon des méthodes et des technologies modernes avancées, ouvertes sur les espaces continentaux et internationaux.
Les rapports n’excluent pas que le Maroc élargisse ses productions de drones pour inclure d’autres types actuellement fabriqués par Israël, tels que le drone « Heron » et le « Hermes 900 », sachant que le Maroc a déjà acquis tous ces types de drones dans le cadre de divers contrats avec Tel Aviv.
Le Maroc progresse résolument vers l’établissement d’une industrie militaire locale après avoir alloué des ressources financières importantes à cette fin depuis 2022, en exécution du plan dévoilé cette année-là visant à réaliser « l’indépendance » du Maroc dans le domaine de l’industrie de la défense, selon Abdelatif Loudiyi, ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de l’administration de la défense nationale.
Loudiyi avait révélé devant la Chambre des représentants lors d’une session sur le projet de budget de la défense pour l’année 2023 que le Maroc possède un programme visant d’abord à établir une industrie militaire de manière progressive, en commençant par des projets de maintenance et de production de munitions réelles, avant de passer à une industrie militaire comprenant la fabrication de drones.
Il a ajouté que le projet de création d’une usine spécialisée dans la maintenance des avions militaires a été confié à une entreprise internationale spécialisée, indiquant que le site de l’usine sera situé dans la région de Benslimane, au nord de Casablanca, premier projet du programme du ministère de la Défense nationale.