Le Maroc renforce son arsenal militaire avec des véhicules blindés américains
Les véhicules blindés se distinguent par leur capacité à naviguer dans des terrains accidentés et à accueillir plus de 12 personnes
le Maroc a renforcé son arsenal militaire avec des dizaines de véhicules blindés américains équipés d’un système de transmission intégrale, dans le but d’améliorer les capacités des Forces Armées Royales dans les interventions en zones difficiles. Cette transaction intervient en même temps que plusieurs autres accords qui témoignent d’une coopération militaire croissante entre Rabat et Washington.
Le site web marocain « Al-Sahifa » a cité ses propres sources indiquant que « l’armée marocaine a reçu 88 véhicules BearCat fabriqués par la société américaine Lenco », notant que les États-Unis et de nombreux autres pays les utilisent en raison de leur grande mobilité en terrain accidenté, ainsi que de leur capacité à transporter 12 personnes en plus de l’équipement militaire.
Les mêmes sources ont révélé que les véhicules blindés américains sont capables d’atteindre une vitesse de 145 kilomètres par heure, ajoutant que leurs coûts de maintenance sont faibles. Elles ont également précisé que « les véhicules acquis par le Maroc comprennent quelques ajouts qui permettent de faire face à certaines situations, y compris la suppression des incendies ».
Ces véhicules militaires devraient donner un sérieux coup de pouce aux efforts du Maroc pour lutter contre diverses formes de criminalité, notamment la lutte contre le trafic de drogue, la migration illégale et la gestion des troubles isolés.
Le Maroc a intensifié ses efforts ces dernières années pour développer ses capacités militaires et sécuritaires et les renforcer avec les équipements et les armes les plus récents. Il a réussi à diversifier ses sources d’approvisionnement en armes dans le cadre d’une stratégie visant à ne pas dépendre de certaines entités internationales.
L’administration américaine a annoncé il y a environ une semaine son approbation de la vente de missiles Javelin au Maroc et d’autres équipements militaires dans le cadre d’un contrat de 260 millions de dollars.
Le département américain de la Défense a déclaré que « le nouveau contrat soutiendra la politique étrangère et la sécurité nationale des États-Unis en aidant à améliorer la sécurité d’un allié clé non membre de l’OTAN qui continue à être une force importante pour la stabilité politique et le progrès économique en Afrique du Nord ».
À son tour, le département d’État américain a confirmé que « cette vente contribuera à renforcer la capacité de défense à long terme du Maroc à défendre sa souveraineté et son territoire et à répondre aux exigences de défense nationale. Le Maroc n’aura aucune difficulté à intégrer cet équipement dans ses forces armées ».
Les États-Unis entretiennent des relations étroites avec le Maroc et le considèrent comme un allié fiable et un garant de la stabilité dans une région très sensible.
Le Maroc continue avec détermination sur la voie de l’établissement d’une industrie de défense avancée, dans le cadre d’un plan ambitieux visant à atteindre l’indépendance dans ce domaine et à tirer parti du transfert de technologies de pointe et de l’attraction des investissements étrangers, tout en fournissant de nouveaux emplois. Par ailleurs, le budget alloué à l’armement et à la modernisation de l’arsenal d’armes au Maroc a connu une augmentation notable au cours des dernières années en raison de la diversité des risques dans un contexte de changements géostratégiques entourant le royaume, notamment aux frontières est et sud.
En 2020, Rabat a mis en place un cadre juridique concernant l’équipement de défense, la sécurité, les armes et les munitions, tandis qu’un décret d’application détaillé a défini les conditions de fabrication, d’importation et d’exportation d’équipements militaires.
Le Premier ministre marocain, Aziz Akhannouch, a rencontré une délégation du Congrès américain en début de semaine à Rabat, lors de laquelle il a été souligné le rôle de leader du Maroc et sa contribution à renforcer la stabilité dans la région de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient.
