Le Maroc et les pays du Golfe œuvrent au renforcement du partenariat stratégique

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a annoncé la volonté de son pays de renforcer le partenariat stratégique avec les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Les relations maroco-golfiennes sont considérées comme un modèle réussi de coopération arabe, combinant des liens historiques et des intérêts stratégiques. Avec la poursuite de cette coopération, ce partenariat peut jouer un rôle crucial dans le renforcement de la stabilité et du développement dans la région arabe, ce qui en fait l’une des relations arabes les plus prometteuses pour l’avenir.

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Lors de la septième réunion conjointe entre le Maroc et le CCG, tenue jeudi à La Mecque, Bourita a insisté sur « la ferme détermination et la volonté inébranlable du Royaume du Maroc à poursuivre le renforcement de ce partenariat stratégique fructueux ». Il a exprimé son aspiration à intensifier les efforts, aux côtés des pays frères du CCG, pour lui donner l’élan souhaité et la valeur ajoutée que toutes les parties recherchent, selon un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères publié vendredi.

Les relations entre le Maroc et les pays du Golfe ont connu une évolution significative depuis plusieurs décennies, devenant aujourd’hui l’un des principaux symboles de la solidarité arabe et de la coopération dans divers domaines. Ces relations ont pris une dimension plus organisée, notamment en raison de la convergence politique entre les régimes gouvernants partageant des valeurs et des orientations similaires.

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Le ministre a souligné que « les bénéfices que nous souhaitons tous tirer de notre partenariat stratégique nous appellent à renforcer et à développer son cadre institutionnel, dans l’intérêt de toutes les parties ». Il a exprimé sa satisfaction quant aux avancées majeures réalisées dans ce partenariat aux dimensions stratégiques, politiques, économiques, humaines et culturelles.

Il a ajouté que cette évaluation positive du partenariat a motivé la prolongation du plan d’action conjoint jusqu’en 2030. Il a insisté sur l’importance de consolider les échanges économiques pour les rendre plus durables, en encourageant les entrepreneurs et les investisseurs des deux parties à établir des relations solides à travers un cadre institutionnel favorisant des opportunités d’investissement rentables, créatrices de développement et d’emplois.

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La coopération économique constitue un pilier essentiel des relations entre le Maroc et les pays du Golfe. Les fonds souverains du Golfe investissent dans plusieurs secteurs au Maroc, notamment le tourisme, l’immobilier, les infrastructures et les énergies renouvelables. Parmi les investissements les plus notables figurent ceux des Émirats arabes unis et de l’Arabie saoudite dans les projets d’énergies renouvelables, ainsi que les investissements qataris et koweïtiens dans le secteur immobilier et hôtelier.

Le soutien financier des pays du Golfe au Maroc s’est également manifesté à travers des aides au développement, telles que la subvention du CCG accordée au Maroc en 2012, d’un montant de 5 milliards de dollars.

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Bourita a affirmé que le Maroc, en préparation d’événements sportifs d’envergure continentale et mondiale, comme la Coupe d’Afrique des Nations 2025 et la Coupe du Monde 2030, regorge d’opportunités d’investissement attrayantes. Il a invité les entreprises du Golfe à participer aux grands chantiers qui seront lancés en vue de ces événements. Il a également souligné que le Maroc constitue une porte d’entrée pour les pays du Golfe vers le continent africain, notamment à travers les initiatives du roi Mohammed VI, visant à permettre aux pays du Sahel d’accéder à l’Atlantique et à développer le projet de gazoduc Nigeria-Maroc, qui représente une opportunité de rapprochement entre les nations.

Évoquant le partenariat stratégique, le ministre a affirmé qu’il repose sur une base solide de synergie et de solidarité, rappelant les propos du roi Mohammed VI lors du sommet maroco-golfien de 2016 : « Le Maroc considère toujours que la sécurité et la stabilité des États du Golfe font partie intégrante de la sécurité du Maroc ». Il avait ajouté : « Ce qui vous affecte nous affecte, et ce qui nous touche vous touche également ».

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Jeudi, la ville de La Mecque en Arabie saoudite a accueilli des réunions ministérielles du Conseil de coopération du Golfe avec les ministres des Affaires étrangères d’Égypte, de Syrie et du Maroc pour discuter de la coopération et des développements régionaux, notamment la situation à Gaza.

Le Conseil de coopération du Golfe regroupe l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Qatar, Bahreïn, le Koweït et Oman.

Jassem Mohamed Al-Budaiwi, secrétaire général du CCG, a salué la tenue de la septième réunion conjointe entre le Conseil et le Maroc comme une étape cruciale vers un partenariat stratégique renforcé, reposant sur un cadre modèle et intégratif, reflétant la profondeur et la solidité des relations historiques entre les deux parties.

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Les relations entre le Maroc et le CCG ont connu un essor significatif depuis la création du Conseil en 1981. Les pays du Golfe ont toujours tenu à renforcer leur coopération avec le Maroc, en raison de sa politique équilibrée et de son rôle actif dans les affaires régionales et internationales. En 2011, le CCG a d’ailleurs invité le Maroc à rejoindre l’organisation en tant que partenaire stratégique, témoignant de l’importance accordée aux relations maroco-golfiennes.

Les positions politiques des deux parties sont souvent alignées : le Maroc soutient les causes du Golfe, tandis que les pays du Golfe ont soutenu l’intégrité territoriale du Maroc, notamment en ce qui concerne la question du Sahara marocain.

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Le Conseil suprême du CCG, lors de sa 45ᵉ session en décembre 2024, a réaffirmé l’importance du partenariat stratégique entre le Maroc et le CCG, en insistant sur la mise en œuvre du plan d’action commun. Il a également renouvelé son soutien constant à la marocanité du Sahara et à la sécurité et à la stabilité du Maroc, tout en saluant la résolution 2756 du Conseil de sécurité des Nations unies du 31 octobre 2024 sur cette question.

Al-Budaiwi a loué les réformes menées par le roi Mohammed VI dans les domaines politique, économique et social, faisant du Maroc un partenaire crédible et un pôle de stabilité dans la région. Il a également mis en avant les initiatives du Maroc, notamment celle permettant aux pays du Sahel d’accéder à l’Atlantique et le projet de gazoduc Nigeria-Maroc.

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Il a conclu en souhaitant plein succès au Maroc pour sa candidature au Conseil de sécurité de l’ONU pour la période 2028-2029.

La coopération sécuritaire entre le Maroc et les pays du Golfe s’est également renforcée face aux défis régionaux. Les forces armées marocaines ont participé à la coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite au Yémen, et les deux parties échangent des expertises en matière de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, témoignant de la confiance mutuelle dans ce domaine sensible.

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Les relations entre le Maroc et les pays du Golfe continuent de se développer, avec un accent mis sur une plus grande intégration économique et une coopération accrue dans les secteurs de la technologie et de l’industrie.

Les analystes estiment que ces relations constituent un modèle de partenariat stratégique entre pays arabes, caractérisé par des liens historiques solides et une coopération économique et politique croissante. Depuis plusieurs décennies, elles se sont considérablement renforcées, devenant aujourd’hui l’un des exemples les plus marquants de la solidarité arabe et de la collaboration mutuelle.

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