Politique

Le Maroc élargit la reconnaissance de la marocanité du Sahara en Amérique centrale

Le parlement marocain obtient le statut de « partenaire avancé » auprès du Forum des présidents et présidentes des institutions législatives d'Amérique centrale, des Caraïbes et du Mexique.


Le Maroc continue de renforcer ses victoires diplomatiques sur la question du Sahara marocain, adoptant une stratégie visant à élargir la liste des pays soutenant la proposition d’autonomie sous sa souveraineté pour mettre fin au conflit artificiel. Cette initiative inclut désormais les pays d’Amérique centrale et des Caraïbes. L’octroi au parlement marocain du statut de « partenaire avancé » auprès du Forum des présidents et présidentes des institutions législatives de ces régions illustre l’engagement ferme de Rabat vers une résolution définitive du dossier.

La décision de Panama de rompre ses relations avec le Polisario et l’annonce de son ministère des Affaires étrangères concernant le renforcement de la coopération avec le Maroc constituent des preuves que les pays d’Amérique latine reconnaissent de plus en plus que leurs intérêts nécessitent une révision de leur position sur la question du Sahara marocain. Cela implique pour eux de cesser leur soutien au front séparatiste, lequel se trouve de plus en plus isolé à mesure que de nombreux pays qui le soutenaient auparavant le considèrent désormais comme une « entité illégitime », en particulier avec l’intensification des appels à le classer comme une « organisation terroriste ».

Selon le site Al-Sahifa, Mohamed Salem Abdel Fattah, président de l’Observatoire saharien des médias et des droits de l’Homme, a déclaré que « les reconnaissances de certains pays envers le Polisario étaient liées aux contextes idéologiques de la guerre froide, mais elles ont évolué avec les changements politiques mondiaux, notamment après l’effondrement de cette époque ».

Il a ajouté que « les pays qui continuent de reconnaître le front séparatiste manquent de mesures concrètes ou de relations diplomatiques et économiques effectives ».

La récente décision de l’Équateur de retirer sa reconnaissance du Polisario, il y a deux semaines, a porté un coup dur à cette entité illégitime, qui perd ainsi un de ses principaux soutiens. Cette décision témoigne des efforts fructueux de Rabat pour démontrer la justesse de la cause du Sahara marocain et réfuter, avec des preuves solides, les thèses séparatistes promues par le front et son soutien, l’Algérie, auprès des pays d’Amérique latine.

Dans un discours prononcé à l’ouverture de la nouvelle session législative, le roi Mohammed VI a exhorté à intensifier les efforts pour promouvoir la question du Sahara marocain et contrer les manœuvres des adversaires du royaume. Il a appelé à « expliquer les fondements de la position marocaine aux rares pays qui persistent à s’opposer à la logique du droit et de l’histoire, en les convainquant avec des preuves juridiques, politiques, historiques et spirituelles qui confirment la légitimité de la marocanité du Sahara ».

Des observateurs estiment que le Maroc se rapproche plus que jamais d’une résolution du dossier du Sahara marocain grâce à une dynamique diplomatique efficace, qui a joué un rôle déterminant dans la promotion de sa cause juste sur la scène internationale. La proposition d’autonomie sous souveraineté marocaine est désormais perçue comme la seule solution viable pour résoudre ce conflit artificiel.

Dans ce contexte, Mohamed Ould Rachid, président de la Chambre des conseillers (première chambre du parlement marocain), a proposé mercredi la création d’un forum parlementaire réunissant son pays et les nations d’Amérique centrale et des Caraïbes.

La région des Caraïbes, qui comprend la mer des Caraïbes et ses îles, se situe au sud-est de l’Amérique du Nord, à l’est de l’Amérique centrale et au nord-est de l’Amérique du Sud. Lors de la 30e réunion extraordinaire du Forum des présidents des assemblées législatives d’Amérique centrale, des Caraïbes et du Mexique, tenue à Rabat, Ould Rachid a suggéré la création d’un forum parlementaire intitulé : « Dialogue parlementaire : Maroc – Amérique centrale et Caraïbes », proposant d’organiser une édition au Maroc et une autre dans un pays membre du forum.

Il a souligné que cette initiative vise à soutenir toutes les initiatives solidaires et les projets d’intégration, en particulier ceux liés à la coopération Sud-Sud, qui jouent un rôle crucial dans la promotion du dialogue, de la solidarité et du développement commun.

Ould Rachid a également mis en avant l’importance des blocs régionaux dans un monde marqué par des transformations rapides. Cette réunion coïncide avec le 30e anniversaire de la création du forum en 1994 et marque 10 ans depuis que le parlement marocain a obtenu le statut d’observateur permanent en octobre 2014.

Lors de cette rencontre, le parlement marocain s’est vu attribuer le statut de « partenaire avancé » auprès du Forum des présidents des institutions législatives d’Amérique centrale, des Caraïbes et du Mexique (FOPREL).

Le forum rassemble les présidents des assemblées législatives de neuf pays membres : le Guatemala, le Belize, le Salvador, le Honduras, le Costa Rica, le Panama, la République dominicaine, le Mexique et Porto Rico. Il inclut également des membres observateurs, tels que le Parlement latino-américain, le Parlement d’Amérique centrale, la Chambre des députés chilienne, ainsi que le parlement marocain.

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