Moyen-Orient

Le leader des Houthis admet le soutien iranien et menace Israël


Un aveu explicite de la part du chef des milices houthis rebelles au Yémen, Abdelmalek al-Houthi, quant au rôle de l’Iran dans les attaques de ses milices contre Israël.

Dans une nouvelle vidéo, al-Houthi a reconnu pour la première fois qu’il bénéficiait d’un soutien iranien dans le cadre de ce qu’il a qualifié de « soutien iranien aux fronts de résistance ». Il a également salué le rôle « honorable » de Téhéran dans la création de certains mouvements dans la bande de Gaza et en Palestine.

Cherchant à attirer la sympathie de l’opinion publique et à alléger la pression sur l’Iran, al-Houthi a déclaré : « Ce à quoi l’Iran est confronté est le prix de sa contribution importante envers la Palestine et Gaza, ainsi que de son soutien aux fronts de résistance », faisant référence aux milices pro-iraniennes dans la région, notamment au Yémen et en Irak.

Cet aveu intervient alors que l’Iran commémore l’anniversaire de la mort de Qassem Soleimani, le commandant de la force Al-Qods des Gardiens de la révolution, tué par une frappe américaine en Irak le 3 janvier 2020. Al-Houthi a salué le rôle de Soleimani dans la création des groupes affiliés à l’Iran dans la région.

Concernant les attaques transfrontalières, al-Houthi a affirmé : « Les opérations de cette semaine ont été nombreuses, notamment le bombardement de Tel-Aviv, de l’aéroport Ben Gourion, de la base aérienne de Nevatim et d’une centrale électrique au sud de Jérusalem. »

Le chef des Houthis, classé comme terroriste par plusieurs pays, a précisé que ces attaques « nocturnes » avaient mobilisé « 22 missiles balistiques hypersoniques, des missiles de croisière et des drones », forçant « des millions d’Israéliens » à se réfugier dans des abris.

Concernant les attaques visant à perturber la navigation dans la mer Rouge, al-Houthi a affirmé avoir ciblé un navire civil dans la mer d’Arabie pour avoir « enfreint l’interdiction imposée à Israël ». Il a également mentionné une seconde attaque contre le porte-avions américain Truman, avec « 11 missiles de croisière et un drone ».

Dans les airs, al-Houthi s’est vanté de la prétendue destruction de « deux drones MQ-9 » dans les provinces d’Al-Bayda et de Marib, affirmant que ces avions sont très coûteux et que son groupe mène une « guerre d’usure » contre l’Occident et Israël.

Tout en assurant que les attaques de ses milices étaient « constantes et croissantes » et menées avec une « intensité de missiles et de frappes aériennes suffisante pour atteindre les objectifs », al-Houthi a vu dans les descriptions israéliennes et occidentales de son groupe comme un « ennemi très complexe » un message « positif et encourageant ».

Il a promis de poursuivre les attaques contre Israël, affirmant que « toute frappe ne représentera pas un facteur de dissuasion ou de pression pour nous arrêter ».

Minimisant l’impact des frappes israéliennes sur les sites houthis et les infrastructures civiles, al-Houthi a déclaré que l’« agression israélienne de jeudi dernier avait visé, avec 22 frappes aériennes, plusieurs installations civiles, causant 7 morts et 37 blessés ».

Il a également mentionné que les États-Unis et le Royaume-Uni avaient mené 931 frappes aériennes et bombardements maritimes sur les positions militaires des Houthis, entraînant la mort de 106 personnes et blessant 314 autres.

Ce discours intervient après des déclarations israéliennes affirmant que le sort des Houthis, dissimulés au Yémen, ne serait pas différent de celui du Hezbollah, du Hamas et du régime de Bachar al-Assad.

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