Politique

Le Conseil de souveraineté du Soudan annonce l’inclusion prochaine de nouveaux acteurs dans un accord politique


Le Conseil de souveraineté du Soudan a annoncé samedi que les opposants et partisans de l’accord-cadre avaient conclu une déclaration politique, préparant la participation de nouvelles forces au processus politique en cours dans le pays. Un porte-parole du Mouvement pour la justice et l’égalité du Soudan a confirmé que le désaccord persistait, en particulier au sujet des forces impliquées dans la signature de l’accord.

Dans son communiqué du samedi, le Conseil de souveraineté provisoire a confirmé qu’il avait tenu une série de réunions au cours des trois derniers jours sous la présidence du général de corps d’armée Abdel Fattah al-Burhan, Président du Conseil (et commandant de l’armée), en présence du général adjoint Mohamed Hamdan Dogolo.

Il a ajouté que « ces réunions incluaient les signataires de l’Accord-cadre et les non-signataires (qui n’ont pas été identifiés) ».

Après un long débat, la version finale de la Déclaration politique a été arrêtée et la procédure de signature sera organisée dans les meilleurs délais.

La déclaration du Conseil de souveraineté n’a pas donné de plus amples détails sur les signataires, mais des sources bien informées ont confirmé aux médias locaux que la nouvelle déclaration politique serait entre les signataires du Cadre, d’une part, et le Mouvement pour la justice et l’égalité, le Mouvement de libération du Soudan et le parti d’origine fédérale démocratique, la faction Jafar Al-Mirini, d’autre part, en prélude à leur signature de l’Accord-cadre et à leur adhésion au processus politique.

Le Parti communiste, le Parti Baas arabe socialiste, les Comités de résistance (militants) et le Rassemblement des professionnels soudanais (RSS) s’accrochent au refus de s’engager dans le processus politique avec l’armée et d’autres acteurs civils et s’accrochent à la mobilisation populaire dans la rue.

Le porte-parole du Mouvement pour la justice et l’égalité, Hassan Ibrahim Fadhl, a déclaré à la presse locale que « la question des parties concernées par la signature de la déclaration politique reste un point controversé et un sujet de débat, et que le bloc démocratique est attaché à la nécessité d’une plus grande participation ».

Il a souligné leur attachement à l’inclusion de toutes les parties qui assuraient la transition démocratique dans le processus politique en cours. Il a ajouté: « Nous rejetons l’idée de distribuer les instruments de la révolution et de diviser le pouvoir en un premier et un second degré, ou ce qu’on appelle les forces de la révolution et de la transition ».

Il a poursuivi: « Le groupe du Conseil central a amené les fronts du Congrès national et de son comité de sécurité, et ils les ont appelés les forces de la révolution, et ils ont appelé le reste les restes, ce qui n’est pas correct. »

Liberté et changement refuse de rejoindre les blocs dans le processus politique et déclare que la signature doit avoir lieu au nom des partis et des organisations. Elle ne s’oppose pas non plus à accompagner le Mouvement de libération du Soudan et le Mouvement pour la justice et l’égalité, étant donné qu’ils sont parties à l’accord de paix.

Le 5 décembre dernier, les partis et les courants politiques ont signé avec l’armée un accord-cadre de « principe » qui prévoit une distanciation de l’armée de la sphère politique, la formation d’un gouvernement civil des compétences nationales, la mise en place d’une réforme militaire et de la sécurité avec une seule armée nationale intégrant les forces de soutien rapide et d’autres armées, et l’organisation d’élections générales deux ans après la nomination du Premier ministre de transition.

L’accord n’a pas été signé par des forces civiles, notamment par l’Armée de libération du Soudan, la Justice et l’Égalité, les partis de l’Union démocratique, la Brigade blanche, la Fédération nationale et la République, ainsi que par le Conseil suprême des Bedjas et des Amoudiyat indépendants (Soudan oriental).

Pour parvenir à un accord politique juste et définitif, la phase finale du processus politique entre les signataires de l’accord-cadre et les autres puissances a été lancée le 8 janvier dernier.

Cette phase comprend des débats sur cinq questions: la justice et la justice transitionnelle, la réforme sécuritaire et militaire, l’examen et l’évaluation de l’Accord de paix, le démantèlement du régime du 30 juin 1989 (régime de Omar el-Béchir) et la question de l’est du Soudan.

L’accord entre les Soudanais vise à résoudre une crise prolongée depuis le 25 octobre 2021, date à laquelle al-Burhan a imposé des mesures exceptionnelles, notamment la dissolution du Conseil souverain et du Conseil des ministres de transition.

Avant la procédure de démonstration, une phase de transition, qui devait s’achever au début de 2024, a commencé au Soudan le 21 août 2019 avec des élections au cours desquelles l’armée, les forces civiles et les mouvements armés ont signé un accord de paix à Djouba en 2020.

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