Moyen-Orient

Le cadre de coordination insiste sur la transition d’al-Soudani comme façade de gouvernance


Le Premier ministre irakien Mohammed Chia al-Soudani subit une pression intense de la part des dirigeants dans le cadre de coordination qui inclut les puissances chiites pro-iraniennes à l’exception du Mouvement Sadriste, selon des sources politiques irakiennes qui ont parlé de désaccords et de menaces pour même lever la couverture politique d’al-Soudani et pousser à son renvoi.

C’est le Cadre de coordination qui a nommé al-Soudani, qui est proche du chef de la Coalition pour l’état de droit, Nouri Al-Maliki, au poste de Premier ministre. Al-Soudani s’est engagé dans une bataille entre factions avec Muqtada Al-Sadr, leader du mouvement sadriste, qui a dégénéré par moments avant qu’Al-Sadr ne retire ses partisans de la Zone verte et du périmètre du parlement et ne se retire de la politique, laissant le champ libre à ses rivaux chiites.

Selon l’agence de presse irakienne kurde Shafaq News Agency, les différends qui ont surgi entre les dirigeants du cadre de coordination et les parties soudanaises étaient dus au fait que ces dernières prenaient des « décisions sans se référer à l’organe directeur du cadre, ce qui a provoqué le ressentiment et le rejet des dirigeants du cadre, dirigés par Nouri al-Maliki ».

Ces désaccords révèlent le manque d’indépendance de la décision d’al-Soudani de gérer les affaires de l’État et l’étendue de l’ingérence des dirigeants du cadre dans le travail du gouvernement. Pendant ce temps, il a été dit ces derniers mois que Nouri al-Maliki domine dans une certaine mesure le pouvoir en coulisses.

On ne sait pas exactement quelles décisions al-Soudani a prises sans se référer à l’organe de direction du Cadre, mais quelles que soient ces décisions, elles sont censées être des décisions gouvernementales, et personne n’a le droit d’interférer sauf à travers des cadres constitutionnels, comme lorsque le Premier ministre est convoqué au parlement pour un interrogatoire.

« Mais le fait que les responsables du cadre de coordination se soient écartés des cadres constitutionnels fait du Premier ministre un simple paravent pour le règne des forces chiites pro-iraniennes, alors que les précédents rapports occidentaux ont suggéré que le gouvernement d’al-Soudani donne à Téhéran un plus grand levier en Irak et augmente sa portée dans le pouvoir étatique. »

L’Agence kurde irakienne a cité ses sources, affirmant que les responsables du cadre de coordination « ont informé al-Soudani lors d’une réunion récente de la nécessité d’informer le comité de direction du cadre de toute décision avant qu’elle ne soit officiellement prise, avec la nécessité de trouver des solutions rapides à la crise de la hausse du dollar sur le marché local. »

La tentative d’imposer des restrictions à al-Soudani  et de faire pression sur lui pour qu’il remette toutes ses décisions à la direction du Cadre retire les pouvoirs du Premier ministre et transforme le Cadre en véritable parti au pouvoir.

Les sources politiques ont poursuivi : « Les responsables du cadre de coordination ont informé al-Soudani  que toute baisse du niveau de vie et des conditions économiques des citoyens affecterait le statut des forces du cadre électoral, d’autant plus que l’Irak est à la veille d’élections locales : élections des conseils provinciaux et élections législatives anticipées. »

Selon les mêmes sources, les dirigeants au sein du cadre de coordination ont envoyé un message d’avertissement à al-Soudani , disant que s’il continue à « prendre des décisions individuellement sans se référer à l’organe de direction, il sera retiré du soutien politique et de la protection, ce qui conduira à sa destitution. »

Des sources locales ont indiqué qu’al-Soudani est proche de Nouri Al-Maliki et qu’il a travaillé longtemps avec lui lorsque ce dernier était Premier ministre. Cela affaiblit les efforts du premier ministre sur plus d’un front et en fait un instrument de mise en œuvre du programme de la Coalition pour le droit d’État.

Il y avait des différences, surtout au plus fort de la confrontation avec le Mouvement sadriste. Certains dirigeants du cadre ont suggéré de rejeter la candidature d’al-Soudani, mais Nouri Al-Maliki et d’autres ont pesé de tout leur poids en sa faveur, surtout après l’annonce de la formation de l’alliance de l’administration de l’État entre le cadre et les forces sunnites et kurdes.

Un rapport américain évoquait précédemment les difficultés rencontrées par le Premier ministre irakien, notant que l’hygiène des mains n’est pas suffisante et al-Soudani devra faire face à la pression du cadre de coordination, car c’est lui qui l’a nommé à ce poste et qui ne sera pas le décideur dans la gestion des affaires de l’État.

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