Le 25 Juillet, un référendum sur une nouvelle constitution sera organisé en Tunisie
De nouveaux développements ont eu lieu en Tunisie ces dernières heures, à cause des nombreuses tensions politiques qui y règnent et des tentatives faites par les Frères musulmans pour influencer la situation et provoquer des troubles, des émeutes et des violences.
Le président tunisien Kaïs Saïed publia un décret invitant les électeurs à voter par référendum sur une nouvelle constitution le 25 Juillet suivant.
Ce vote intervient après que le gouvernement tunisien a ratifié un « projet de décret relatif aux dispositions extraordinaires relatives au référendum du 25 Juillet 2022 », comme le souligne une déclaration faite par le gouvernement à l’issue d’une réunion présidée par Najla Bouden, mercredi, précisant que le scrutin commencera à six heures du matin et se terminera à 10 heures le 25 Juillet prochain.
Au cours de la semaine dernière, Saïed a nommé par décret, le professeur de droit Sadok Belaïd à la tête d’un comité consultatif comprenant les doyens du droit et des sciences politiques pour élaborer une nouvelle Constitution. Le Président tunisien a annoncé la création d’un comité chargé de préparer un projet de révision de la Constitution d’une « nouvelle République » par le biais d’un « dialogue national » dont les partis politiques sont exclus.
Un décret présidentiel portant création d’un organe national indépendant, l’Organe consultatif national pour une nouvelle République, a été publié au Journal officiel et chargé de « soumettre au Président de la République une proposition relative à l’élaboration d’une nouvelle constitution ».
Alors que l’Union générale tunisienne du travail a refusé cette semaine d’engager un dialogue formel et limité en pouvoirs sur les réformes politiques proposées par le Président Saïed, considérant qu’il s’agissait de formalisme et de distraction des forces civiles, et que le dialogue était formel et unilatéral dans lequel les rôles sont définis et les pouvoirs civils sont censurés, ainsi que consultatif et sans résultat.
Le président tunisien Kais Saïed avait déjà annoncé que son gouvernement allait créer une commission chargée d’écrire une nouvelle constitution qui serait soumise à référendum le 25 Juillet.
Dans un discours télévisé, le Président tunisien Kais Saïed a déclaré : « Son gouvernement créera un comité chargé d’élaborer la constitution d’une nouvelle république de Tunisie, qui achèvera ses travaux dans quelques jours ».
Il a précisé que « conformément à l’ordonnance sur les mesures extraordinaires (no 117 du 22 Septembre 2021), une commission chargée de préparer la création d’une nouvelle république dont les travaux seront achevés dans un délai de quelques jours, étant donné que les questions et les choix sont clairs, cette commission sera composée de deux organes de dialogue, l’un de dialogue ». Il a ajouté que le dialogue national sur les réformes impliquerait quatre grandes organisations en Tunisie, en référence à l’Union générale tunisienne du travail, à l’Autorité nationale des avocats de Tunisie, à l’Union tunisienne de l’industrie et du commerce et à la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’homme.
Dans son discours aux Tunisiens, Kais Saïed s’est engagé à ne pas revenir en arrière : « Il n’y a ni paix, ni négociation, ni reconnaissance avec ceux qui ont saboté le pays et l’ont corrompue ».
Il a ajouté que « nous nous livrons à une guerre d’usure dans l’histoire de notre pays et nous allons la vaincre », en notant « l’existence de parties qui pleurent la démocratie en essayant de l’assassiner de toutes façons », et qu’il y avait quelqu’un qui essaie de renverser l’État, de manipuler ses capacités et de contribuer à aggraver la situation.
Cela fait suite à la mise en garde du Secrétaire général de l’UTI, Noureddine Taboubi, lors de la Journée des travailleurs, selon le site Ech Chaâb de l’OIT, que la situation actuelle de brutalité et d’exclusivité risque d’aggraver la situation, d’inverser les perspectives et d’accélérer l’effondrement.
À la fin du mois dernier, le Président de la République tunisienne, Kais Saïed, a décidé mercredi de dissoudre le Parlement sur la base du chapitre 72 de la Constitution, et le Président tunisien, Kais Saïed, a qualifié la séance plénière du Parlement qui a eu lieu ce jour-là de « tentative de coup d’État manquée ».