L’armée israélienne prépare un plan pour occuper la ville de Gaza, au cœur du territoire assiégé et densément peuplé, en mobilisant 250 000 soldats.

Le cabinet de sécurité israélien restreint (« kabinett ») a décidé de prendre la ville après l’avoir encerclée.

L’armée israélienne affirme déjà contrôler 75 % de la bande de Gaza. La zone restante, comprenant la ville de Gaza, les camps centraux et la zone d’Al-Mawasi au sud, demeure hors de son contrôle.

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Les regards du monde se tournent désormais vers la ville de Gaza, que le « kabinett » a décidé d’occuper, au milieu de vives critiques internationales.

La chaîne israélienne Channel 12 a indiqué : « L’armée israélienne devrait présenter d’ici deux semaines à la direction politique son plan opérationnel pour occuper la bande de Gaza. Il s’agit d’une opération militaire de grande envergure, centrée sur la ville de Gaza et les camps situés en son centre. »

Elle a ajouté : « Le plan est élaboré conformément aux directives du cabinet, mais il doit répondre à deux défis majeurs : préserver la sécurité des otages à Gaza et limiter l’impact potentiel sur la position internationale d’Israël. »

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Selon la chaîne, l’évaluation de la situation par l’establishment sécuritaire israélien souligne que la légitimité internationale d’une opération de grande ampleur s’est érodée ces dernières semaines, à l’exception du soutien américain.

Un haut responsable israélien a déclaré à la chaîne : « Nous devons agir intelligemment et ne pas hésiter, afin de ne pas perdre également le soutien des États-Unis », rappelant que ce soutien constitue un élément essentiel dans les décisions stratégiques précédant l’opération.

D’après le plan en cours de préparation, la première phase devrait mobiliser jusqu’à 250 000 réservistes, permettant à l’armée israélienne de concentrer ses forces à un niveau sans précédent pour une opération prolongée dans la ville.

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Parallèlement, la ville de Gaza sera complètement encerclée, afin de couper les voies d’accès et d’approvisionnement, l’isolant de son environnement et affaiblissant les forces du Hamas de l’intérieur.

Sur le plan humanitaire, il est prévu de créer des zones protégées pour les civils et d’installer 12 centres de distribution alimentaire sous supervision israélienne.

L’armée israélienne souhaite évacuer les habitants de la ville vers le sud. Selon la chaîne, « dans la phase suivante, l’évacuation organisée et coordonnée des civils commencera, afin de réduire les dommages causés aux non-combattants ».

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Après cela, l’armée entamera la prise de contrôle de la ville, avec l’élimination des poches de résistance, et pourrait élargir l’opération aux zones des camps centraux.

Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a fixé l’objectif de finaliser les préparatifs d’ici octobre, afin de permettre des manœuvres politiques ou de progresser dans les négociations sur un échange d’otages, qui, selon certaines estimations, avancent discrètement, tout en maintenant la menace militaire comme option crédible.

Lors d’une conférence de presse hier soir, Netanyahou a déclaré : « Après que l’armée israélienne, lors de l’opération Chariots de Gédéon, a pris le contrôle d’environ 75 % de la bande de Gaza, des instructions ont été données pour passer à l’étape décisive : reprendre les dernières positions encore tenues par le Hamas, en particulier la ville de Gaza.

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Le centre de gravité est la ville de Gaza : c’est là que se trouvent les quartiers généraux, les dirigeants et les infrastructures du Hamas, d’où il exerce son contrôle.

Je veux mettre fin à la guerre le plus rapidement possible. C’est pourquoi j’ai demandé à l’armée israélienne de réduire le calendrier pour la prise de la ville de Gaza. »

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Coordination avec Trump
Le bureau du Premier ministre israélien a annoncé ce matin que Netanyahou avait eu hier soir un entretien téléphonique avec le président américain Donald Trump, au cours duquel ils ont discuté des plans israéliens visant à reprendre les dernières positions du Hamas dans la bande de Gaza, afin de mettre fin à la guerre, de garantir la libération des otages et de vaincre le mouvement.

Selon le bureau, Netanyahou a donné au représentant spécial américain, Steve Witkoff, le feu vert pour entamer des négociations sur un accord global incluant la libération de tous les otages en échange d’un cessez-le-feu.

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La radio publique israélienne indique que Witkoff devrait se rendre prochainement au Qatar et en Égypte pour rencontrer les médiateurs.

En réaction, « l’Association des familles d’otages » a exprimé de vives critiques : « Netanyahou, comprends ! Il n’existe pas de feu vert à donner aux Américains pour diriger les négociations.

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Ce sont des citoyens israéliens. C’est à l’État de diriger, d’exiger et de faire pression sur les médiateurs pour mettre fin à la guerre et ramener tous les otages à la maison. La responsabilité de leur vie incombe uniquement au gouvernement israélien, et à aucun autre pays.

Netanyahou a prouvé son décalage total avec la réalité. Ce que sait le président des États-Unis, le Premier ministre israélien l’a-t-il oublié ? Il y a à Gaza 50 otages, hommes et femmes, et Netanyahou doit tous les ramener, vivants ou morts, dans le cadre d’un accord global, dès maintenant. »

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