Politique

La Turquie prévoit un blocus maritime en Irak – Détails


Avec l’aide de l’Iran, la Turquie mène une guerre sur les ressources en eau de la région arabe, en particulier les pays limitrophes de ces deux pays. Les tentatives de déstabilisation et de sécurité ne cessent pour gagner en influence et en domination dans la région, en particulier en Irak et en Syrie. Les deux pays s’emparent du Tigre et de l’Euphrate, qui s’étendent du lac de Van au sud-est de la Turquie, le premier entrant en Irak, l’autre passant en Syrie, puis se rencontrent au Chatt al-Arab dans la ville de Kerma au nord de Bassora.

Ambitions turques

L’expert politique et juridique Ali Tamimi considère que la Turquie est en quête d’une guerre pour l’eau en Irak et en Syrie et pour le contrôle du Tigre et de l’Euphrate. Il explique que la sécurité hydrique est essentielle au système de la Turquie pour maintenir sa sécurité alimentaire dans le contexte des crises mondiales actuelles engendrées par la guerre russo-ukrainienne.

Al-Tamimi a ajouté : L’eau est devenue une question de sécurité nationale car il est impossible de planifier des projets agricoles sans accès permanent à l’eau, en particulier depuis longtemps que la crise de l’eau entre les pays limitrophes de la Turquie et de l’Iran s’est aggravée du fait de l’insistance de la Turquie pour construire des barrages ainsi que de l’Iran, dont les rivières proviennent de leurs territoires respectifs.

L’Irak a continué de se trouver dans une situation tragique au cours des dernières décennies, en raison de la baisse des importations d’eau des rivières du Tigre et de l’Euphrate, et cette baisse se poursuivra après l’achèvement du barrage d’Ilısu Turc sur le Tigre.

Al-Tamimi explique que le projet turc a été lancé en 1930 et que les autorités turques ont commencé à enquêter et à réaliser des levés hydrographiques à la fin du mois d’août 2006, en posant la pierre angulaire à seulement 50 kilomètres de la frontière irakienne pour un coût de 1,2 milliard de dollars.

Les accords entre la Turquie et l’Irak sont contraignants

Dans le même esprit, le politologue iraquien Ehsan Al-Shammari écrit : « Les Accords de Lausanne de 1923 entre la Turquie et les Alliés pour la réglementation de l’eau entre les pays riverains préservent les pays voisins ».

Dans ses déclarations, il a indiqué que les Accords d’amitié et de bon voisinage signés entre la Turquie et l’Irak en 1946 et le Protocole No 1 qui s’y rapporte stipulaient que la Turquie acceptait de porter à l’attention de l’Irak tout projet spécial qu’elle pourrait décider d’établir sur le Tigre et l’Euphrate ou sur ses affluents afin de servir les projets de la Turquie sans nuire aux intérêts de l’Iraq.

Conformément à l’article 3 du Protocole de coopération économique et technique entre les deux États signé en 1971, les deux Parties engagent dès que possible des négociations sur les eaux communes avec la participation de toutes les Parties.

Les conséquences dramatiques du fonctionnement du barrage

Al-Shammari a déclaré : La réunion ministérielle tripartite entre la Turquie, la Syrie et l’Irak, tenue à Antalya en 2007, a donné l’assurance à la partie turque que la construction du barrage d’Ilısu et la mise en place d’un système opérationnel de barrage et d’une centrale électrique, qui préservent les droits de l’Iraq, ne nuiraient pas à l’Iraq.

Al-Shammari a ajouté : Sachant que la mise en œuvre du projet se traduira par une diminution de l’eau de l’Irak de 9,7 milliards de mètres cubes par an, soit 47 % des eaux de la rivière, la taille du réservoir de la digue turque dépassera les 11 milliards de mètres cubes, ce qui conduira à des opérations de filage des terres et des eaux usées et à la destruction de l’infrastructure agricole de l’Irak.

Il a expliqué que la Turquie avait décidé d’ignorer les principes du droit international qui stipulaient que si le fleuve International traversait des territoires différents, chaque État devait exercer sa souveraineté sur ce qui se passait sur son territoire, tout en préservant les intérêts des autres États et la nécessité pour les États du cours d’eau d’avoir accès à toutes les informations et de se consulter les uns les autres pour préserver les droits de tous.

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