La Turquie envisage de construire un port militaire au Kazakhstan… Pourquoi ?
Les inquiétudes grandissantes du président Erdogan concernant les menaces régionales et la tentative de coup d’État ratée contre lui en 2016 l’ont poussé à rechercher activement une expansion militaire dans toutes les régions où il peut établir une présence. Récemment, le journal « Yeni Safak » a révélé que la Turquie a signé un projet décisif visant à construire un port militaire en mer Caspienne au Kazakhstan.
La Turquie prétend que ce port modifiera les équilibres militaires et économiques, offrant au pays d’importants avantages géopolitiques dans l’équation énergétique et commerciale mondiale. Selon le journal, des entreprises turques se préparent à entreprendre un projet crucial pour répondre aux besoins de leur voisin, le Kazakhstan. Ces entreprises construiront un port militaire qui jouera un rôle stratégique dans les dynamiques géopolitiques.
Le projet comprend la conception et la construction d’une variété de navires de guerre et de navires commerciaux, allant des navires de combat ordinaires aux navires de guerre avancés. Il comprend également la conception et la construction de plates-formes de navires multiples.
Selon le journal, la phase initiale du projet débutera par un atelier de réparation de navires en mer Caspienne, impliquant deux entreprises turques et une entreprise kazakhe. Par la suite, le projet s’étendra pour inclure l’établissement d’un port.
Les entreprises participant au projet sont ASFAT et le groupe YDA de Turquie, ainsi que la société gouvernementale kazakhe Uralsk Plant « Zen » JSC. Le contrat a été signé entre les entreprises participantes lors de l’exposition « IDEF 23 ».
Il est prévu de déployer des navires de guerre et des bateaux de l’armée dans le port pour répondre aux besoins militaires et commerciaux du Kazakhstan. Le projet devrait commencer d’ici la fin de cette année ou le début de 2024.
Récemment, la ville de Khoms au nord-ouest de la Libye a été le théâtre de manifestations en colère contre une décision soudaine et controversée d’annexer le port commercial de la ville à une base militaire navale sous contrôle turc.
Les manifestants ont argumenté que la conversion du port de leur ville en base militaire couperait les sources de revenus d’environ 5 000 familles dans plusieurs zones, dont Khoms, Al-Jahawat, Silyan, Al-Amamra, Murganah, Al-Qurah Bully Qasr Khayar, Tarhuna et Wadi Kaam. Ils ont qualifié la décision du gouvernement d' »arbitraire » et contraire à l’intérêt de la région ou du pays, estimant qu’elle accroîtrait davantage la présence de forces étrangères.