La Syrie appelle le Conseil de sécurité à une position ferme pour mettre fin aux raids israéliens

Le ministère syrien des Affaires étrangères a dénoncé lundi une nouvelle série de frappes menées par l’armée israélienne contre des sites situés dans les provinces de Homs et de Lattaquié, les qualifiant de violation flagrante de la souveraineté syrienne et de menace directe pour la sécurité et la stabilité régionales. Damas a exhorté le Conseil de sécurité des Nations unies à adopter une position ferme afin de mettre un terme à ces attaques répétées.
Dans son communiqué, la diplomatie syrienne a exprimé sa condamnation catégorique du raid aérien mené par les forces israéliennes, lequel, selon elle, constitue une violation manifeste du droit international et des principes de la Charte des Nations unies. Elle a souligné que ces frappes représentent une tentative désespérée de déstabiliser la Syrie et s’inscrivent dans une série d’escalades agressives menées par Israël contre son territoire.
La Syrie a réaffirmé son rejet absolu de toute atteinte à sa souveraineté et de toute menace à sa sécurité nationale. Le communiqué appelle la communauté internationale, en particulier le Conseil de sécurité, à assumer ses responsabilités juridiques et morales en condamnant ces attaques, en traduisant leurs auteurs en justice et en veillant à ce qu’elles ne se reproduisent pas, afin de préserver l’intégrité territoriale et la souveraineté de la Syrie.
L’agence de presse officielle SANA a rapporté que l’aviation israélienne avait bombardé les environs de la ville de Lattaquié, dans le nord-ouest du pays, ainsi que les abords de Homs, sans donner davantage de détails sur les cibles visées ni sur d’éventuelles pertes humaines ou matérielles.
Depuis la chute du régime de Bachar al-Assad en décembre dernier, Israël multiplie les violations de la souveraineté syrienne, malgré les efforts de la nouvelle administration pour rétablir la sécurité, tourner la page de la guerre et engager un processus de relance économique. Tel-Aviv a déjà justifié ses frappes par la nécessité de transformer le sud syrien en zone démilitarisée, invoquant également la protection des populations druzes comme prétexte à ses interventions.
Dans des déclarations antérieures, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assad al-Chibani, a insisté sur le fait que Damas ne recherchait pas l’escalade militaire avec Israël, réitérant l’importance de mettre en œuvre l’Accord de séparation des forces signé en 1974. Cet accord, conclu après la guerre d’octobre 1973, avait instauré une zone tampon sur le plateau du Golan. Cependant, le 8 décembre 2024, Israël a annoncé unilatéralement son effondrement et ses forces ont pris le contrôle de la zone démilitarisée, déjà largement occupée par l’État hébreu depuis plusieurs décennies.
Fin août, l’armée israélienne a mené une opération aéroportée contre un site militaire situé à une trentaine de kilomètres au sud de Damas, une zone déjà ciblée à plusieurs reprises, selon les médias officiels syriens. Bien que l’État israélien n’ait pas confirmé l’opération, le ministre de la Défense, Yisrael Katz, a déclaré que son armée opérait « de jour comme de nuit » partout où cela est jugé nécessaire pour la sécurité d’Israël.
Début septembre, SANA a rapporté que des forces israéliennes avaient pénétré dans la région de Quneitra, au sud du pays, où elles ont arrêté sept personnes à Jbata al-Khashab, dans le nord de la province, après avoir mené des fouilles domiciliaires.
L’Accord de séparation des forces entre Israël et la Syrie avait été signé le 31 mai 1974, mettant fin aux hostilités de la guerre d’octobre 1973 ainsi qu’à une période de confrontation prolongée sur le front syrien.