La sonde AL-Amal des Emirats arabes unis arrive en premier à Mars
C’est attendu que la sonde Hope des Emirats arabes unis va atteindre l’orbite de Mars aujourd’hui mardi après presque sept mois de son lancement, et donc c’est la première à arriver des trois missions programmées pour février sur cette planète.
En effet, la Chine et les Etats-Unis ont également lancé des missions vers la planète rouge en juillet, tout en exploitant de la période où la Terre et Mars sont les plus proches.
Si les Emiratis arrivent à se placer en orbite, ils vont devenir les cinquièmes à atteindre Mars, et un projet qui devrait marquer le 50e anniversaire de l’unification des émirats du pays et les Chinois les sixièmes le lendemain. Durant le passé, c’est seuls les Etats-Unis, l’Inde, l’ex-Union soviétique et l’Agence spatiale européenne qui ont arrivé à la planète rouge.
Selon les responsables émiratis, après son départ du Japon, la sonde nommée Al-Amal (Hope en anglais, Espoir en français) est maintenant dans sa manœuvre la plus critique et la plus complexe, avec une chance sur deux de réussir son entrée en orbite. De plus, l’engin doit ralentir largement son vitesse pour être capturé par la gravité martienne, en mettant à feu ses six propulseurs Delta-V pendant 27 minutes afin de diminuer sa vitesse de croisière de 121.000 km/h à environ 18.000.
L’opération, qui va consommer la moitié de son carburant, va débuter mardi à 15h30 GMT et il faudra 11 minutes pour qu’un signal sur sa progression atteigne la salle de contrôle sur terre.
Immense honneur
Dans l’attente, les monuments des Emirats sont illuminés en rouge, les comptes du gouvernement sont présentés sous le hashtag #ArabstoMars, et Burj Khalifa de Dubaï, qui est la plus haute tour du monde, sera au centre d’un spectacle festif. En effet, Hope sera en orbite autour de la planète durant au moins une année martienne, soit 687 jours, alors que le Tianwen-1 chinois et le rover Perseverance Mars 2020 américain se placeront tous deux sur la surface de Mars.
De sa part, Omran Sharaf, le chef de projet de la mission émiratie, a dit que c’était un immense honneur pour Hope d’être la première des trois missions à atteindre Mars, en ajoutant : Ce n’était pas une course pour nous. Nous abordons l’espace comme un esprit de collaboration et d’inclusion.
La sonde Hope et si elle est créée pour donner une image complète de la dynamique météorologique de la planète, c’est la base d’un objectif plus important qui est en fait la construction d’une colonie humaine sur Mars dans les 100 prochaines années.
Alors en renforçant leur statut d’acteur régional important, les Emirats veulent que le projet serve de source d’inspiration pour la jeunesse arabe, dans une région qui est très souvent affecté par des conflits et des crises économiques.
Hope va utiliser trois instruments scientifiques afin d’observer l’atmosphère martienne, et c’est attendu qu’elle va commencer à transmettre des informations à la Terre en septembre 2021, les données étant mises à la disposition des scientifiques du monde entier pour qu’ils les utilisent.
Missions chinoise et américaine
En outre, l’engin chinois Tianwen-1 a auparavant envoyé sa première image de Mars. Il s’agit d’une photo en noir et blanc qui indique des caractéristiques géologiques, tels que le cratère de Schiaparelli et les Valles Marineris, un vaste étendu de canyons.
Le Tianwen-1 de cinq tonnes contient un orbiteur, un atterrisseur et un rover à énergie solaire qui va étudier durant trois mois le sol et l’atmosphère de la planète, va prendre des photos, va dresser des cartes et va rechercher des signes de vie. La Chine attend que le rover de 240 kilos aille atterrir en mai dans Utopia, un bassin de Mars, et son orbiteur va durer une année martienne. Ce n’est pas la première tentative de la Chine pour atteindre Mars. Elle a eu déjà une mission avec la Russie en 2011 qui s’est terminée précocement quand le lancement a échoué.
Tandis que Perseverance, la mission de la Nasa, doit atterrir sur Mars le 18 février et devenir le cinquième rover américain à réaliser le voyage depuis 1997. Il est en mission d’astrobiologie afin de rechercher des signes de vie microbienne et va essayer de faire enlever un hélicoptère-drone de 1,8 kg sur une autre planète pour la première fois.
Il est en fait capable de naviguer de façon autonome 200 mètres par jour, il va permettre de collecter des échantillons de roche qui pourraient fournir des indications précieux sur l’existence d’une vie passée sur Mars. Il a une taille d’un petit SUV, il pèse une tonne, ai 19 caméras et deux microphones, dont les scientifiques souhaitent qu’il permettra d’enregistrer pour la première fois le son sur Mars. C’est attendu que la mission va durer au moins deux ans.