La Russie accuse les États-Unis et le Royaume-Uni de recruter des agents pour cibler ses bases en Syrie
Les autorités russes accusent des agents américains et britanniques de fomenter des attaques contre les bases militaires russes en Syrie afin de contraindre Moscou à les abandonner.
L’agence de presse russe a rapporté samedi que les services de renseignement russes ont accusé des agents américains et britanniques de tenter de provoquer des attaques contre les bases militaires russes en Syrie, dans le but de forcer Moscou à les évacuer.
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La Russie réduit sa présence militaire en Syrie après la chute d’al-Assad
Depuis la chute du régime baathiste le 8 du mois en cours, avec l’entrée des forces d’opposition dans la capitale Damas, l’influence des forces russes s’est réduite à deux bases sur la côte syrienne, sous la pression occidentale visant à contenir la présence russe au Moyen-Orient et en Méditerranée, face aux côtes européennes.
Moscou, alliée du régime al-Assad depuis des décennies, tente désormais de parvenir à un accord avec l’opposition pour garantir la sécurité de ses deux bases militaires stratégiquement importantes. Pendant ce temps, l’Union européenne a envoyé un message aux nouveaux dirigeants syriens, affirmant qu’il n’y aurait ni levée des sanctions ni reconnaissance des nouvelles autorités sans affrontement avec l’influence russe.
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Derniers développements sur la scène syrienne
Quelques jours après la fuite du président syrien à Moscou, des avions cargo russes ont quitté une base aérienne à Lattaquié pour la Libye, alimentant des rapports selon lesquels Moscou cherchait à réduire sa présence militaire et à transférer du matériel militaire devenu superflu.
Des images satellites ont également révélé le départ de navires de la marine russe de la base de Tartous.
La Russie possède une base aérienne majeure à Lattaquié, appelée « Hmeimim », ainsi que des installations navales à Tartous, abritant le seul centre de réparation et de réapprovisionnement de Moscou en Méditerranée. Ces installations servent également de point de transit pour transporter ses contractuels militaires vers l’Afrique.
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Ces deux bases sont des infrastructures essentielles pour maintenir l’influence de Moscou au Moyen-Orient, en Méditerranée et jusqu’en Afrique. Cependant, les puissances occidentales, engagées dans un conflit avec Moscou à cause de la guerre en Ukraine, cherchent à limiter l’influence russe dans cette région stratégique.
La base de Tartous, créée en 1971 dans le cadre d’un accord entre l’ancien président Hafez al-Assad et l’Union soviétique, reste le seul port permanent de Moscou en Méditerranée. Cette installation joue un rôle clé pour le ravitaillement et la réparation des navires russes, leur permettant de rester en Méditerranée sans devoir traverser les détroits turcs pour atteindre les bases du Kremlin en mer Noire.
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Après l’effondrement de l’Union soviétique en 1991, de nombreuses installations militaires russes ont été fermées. Cependant, Moscou a conservé sa base navale de Tartous, bien que réduite en taille et en capacités.
En 2010, avec la politique plus ambitieuse du président Vladimir Poutine, la Russie a augmenté ses dépenses militaires pour moderniser son armée et a entrepris des travaux pour permettre à Tartous d’accueillir de plus grands navires.
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Les choses ont accéléré en 2015 lorsque la Russie a mobilisé son armée et le groupe Wagner pour soutenir le régime d’al-Assad. À la fin de cette année, les médias russes rapportaient la présence de 1 700 soldats à Tartous, bien que les informations soient restées fragmentaires. Le nombre actuel de personnel dans ces installations demeure inconnu, le ministère russe de la Défense ne fournissant aucune donnée précise sur ses effectifs en Syrie.