La montée en puissance de Trump pousse l’Iran à réfléchir aux conséquences d’une attaque potentielle contre Israël
Ali Larijani accuse Israël de tenter de transférer le conflit en Iran, appelant à agir avec prudence et sans émotion.
Un conseiller du guide suprême de la Révolution islamique, l’ayatollah Ali Khamenei, a mis en garde contre toute réponse « irréfléchie » aux frappes israéliennes qui ont visé l’Iran le mois dernier. Cette déclaration contraste avec les menaces et les avertissements de nombreux responsables iraniens, qui appellent à des représailles pour les frappes israéliennes subies par Téhéran.
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Ali Larijani a déclaré jeudi soir à la télévision publique : « Israël cherche à transférer le conflit en Iran. Nous devons agir avec sagesse pour éviter de tomber dans ce piège et de réagir de manière irréfléchie. »
Il est probable que la position de ce responsable iranien soit influencée par les conséquences de l’élection de Donald Trump, candidat républicain, à la présidence des États-Unis. Ce dernier est l’un des plus fervents critiques de l’Iran, ayant imposé des sanctions strictes à Téhéran pendant son premier mandat, après avoir décidé, en 2018, de se retirer de l’accord nucléaire de 2015.
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Trump est également un grand soutien d’Israël, avec des liens personnels étroits avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou. Durant son mandat, il a déplacé l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem et supervisé la signature d’accords de paix entre Israël et plusieurs pays arabes.
L’Iran observe avec une grande inquiétude Trump et ses politiques, qu’il qualifie d’hostiles. Le pays se considère comme l’une des principales victimes de ses orientations, et ses services de renseignement ont été accusés par Washington de tentatives répétées d’assassinat contre Trump, accusations que Téhéran rejette.
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Les avions de chasse israéliens ont frappé des sites militaires en Iran le 26 octobre, en réponse à une attaque de missiles de grande ampleur lancée par l’Iran contre Israël au début du même mois.
L’Iran a annoncé avoir tiré 200 missiles sur Israël le 1er octobre, en réponse à l’assassinat du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, ainsi que d’un haut commandant des Gardiens de la révolution dans une frappe israélienne au sud de Beyrouth, et du chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, dans une opération à Téhéran attribuée à Israël.
Après la riposte israélienne, l’Iran a mis en garde contre toute action en représailles, mais la République islamique s’est engagée à répondre.
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Larijani a ajouté : « Nos actions et réactions sont définies stratégiquement, il faut donc éviter toute réaction émotionnelle ou irréfléchie et rester entièrement rationnels. » Cela intervient alors que les chefs militaires des Gardiens de la révolution, soutenus par Khamenei, appellent à une attaque sans prendre en compte les graves conséquences pour la région.
Israël a également mis en garde l’Irak contre les risques de permettre une attaque de l’Iran par ses airs et ses terres, appelant à stopper les attaques menées par les groupes armés affiliés aux Gardiens de la révolution, que ce soit par missiles balistiques ou drones.
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L’ancien président du Majlis a également salué Nasrallah pour avoir accepté un cessez-le-feu lors de la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah, plutôt que de prendre une « décision émotionnelle ».
Le président iranien, Massoud Bezhgikian, a indiqué qu’un cessez-le-feu potentiel entre les alliés de l’Iran et Israël pourrait influencer la réponse de Téhéran aux frappes israéliennes.