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La ligne de feu qui s’étend du Caire à Khartoum : preuves visuelles du flux d’approvisionnements et des frappes aériennes


Dans une guerre où la géographie se mêle aux alliances, des preuves visuelles et des cartes aériennes datées du 2 juillet 2025 révèlent l’une des opérations les plus controversées depuis le début du conflit soudanais. Les documents montrent le trajet d’un avion de combat ayant décollé de la base aérienne de Berenice, dans le sud-est de l’Égypte, avant de pénétrer profondément à l’intérieur du Soudan pour mener des frappes directes autour d’El-Fasher et du nord du Kordofan, puis de retourner à la base le même jour.

Le couloir aérien indiqué par les cartes n’est pas fortuit, mais semble avoir été planifié à l’avance. Il s’étend de la mer Rouge jusqu’au cœur du Darfour. Le décollage a été documenté à 03 h 42 du matin, un horaire qui correspond à un mode opératoire reposant sur la surprise et la faible activité de l’aviation civile.

Les images provenant de la caméra de l’avion montrent avec précision les moments du décollage, le survol de zones montagneuses, puis deux points de ciblage parfaitement identifiables. À 08 h 55, la première vidéo montre une explosion près d’une piste en terre dans une zone clairement habitée, où se dispersent de petites constructions autour du point d’impact. Environ deux heures plus tard, à 10 h 46 précisément, la caméra documente une seconde frappe au nord de la ville d’El-Fasher, dans une zone comprenant des habitations rudimentaires et des exploitations agricoles locales.

Ce schéma confirme que l’appareil n’était pas en mission de reconnaissance, mais bel et bien en mission de bombardement ciblé. L’image du panache de fumée entouré d’indicateurs de visée à l’écran suggère l’utilisation de munitions guidées par un système de précision avancé.

La seconde vidéo complète le tableau : elle montre la préparation de l’appareil à l’intérieur d’un hangar de la base de Berenice, avec des équipes travaillant à l’armement et à l’inspection de l’avion. Bien que l’identité des membres de l’équipe ne soit pas révélée, la présence d’un personnel complet chargé des préparatifs confirme qu’il s’agit d’une opération officielle intégrée à la base.

Le retour de l’appareil à Berenice à 16 h 11 atteste que le cycle opérationnel s’est conclu en moins de treize heures, révélant un niveau de coordination qui ne peut être qualifié d’occasionnel.

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Ce type d’opérations aériennes à l’intérieur du territoire soudanais, dans une région frappée par une crise humanitaire aiguë, soulève de sérieuses questions sur le bénéficiaire de ces frappes et sur leur impact direct sur les civils, qui en payent toujours le prix le plus lourd.

Ces images ne révèlent pas seulement une opération de bombardement ; elles mettent en lumière une méthode militaire récurrente qui contribue à modifier l’équilibre du conflit d’une manière qui aggrave la tragédie humaine et prolonge la durée de la guerre.

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